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La porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a saisi jeudi
l'occasion d'un meeting tenu à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi
ouzou pour lancer un appel au président de la République afin de désamorcer la
crise sociale mais à «dimension politique» que vit le pays par la convocation
«d'élections anticipées». Elle a affirmé que c'est le strict minimum que peut
faire le président en l'état actuel des choses en attendant «l'assemblée constituante»
dont elle a réitéré la demande car «c'est le moment propice et toutes les
raisons sont réunies aujour d'hui», a-t-elle souligné.
Mais elle n'a pas manqué de mettre en garde contre les erreurs du passé, notamment lors de la constituante de 1963. Pour elle, «la constituante souveraine» est la solution la plus adéquate à la crise politique que vit le pays comme cela est en train de se faire en Tunisie et en Egypte. Néanmoins, tout en reconnaissant que la seule révolution authentique est celle des Tunisiens, elle a indiqué qu'en Algérie, les choses se présentent autrement, même si le degré de contestation est beaucoup plus important mais la forme de son expression reste différente sans manquer d'avertir que notre pays n'est pas insensible aux développements régionaux. Evoquant la crise en Libye, la porte-parole des travailleurs, tout en se déclarant solidaire du peuple libyen, a dénoncé les animateurs du conseil national de la transition qui ont accepté l'intervention étrangère, comme elle a tenu à souligner que l'enjeu du pétrole et des richesses de la région sont les raisons qui poussent l'OTAN à s'impliquer dans le conflit. Dans ce sillage, elle a soutenu que les insurgés libyens sont «le bras armé de l'intervention étrangère» dans ce pays. Pour couper l'herbe sous les pieds des aventuriers qui appellent au séparatisme et l'autonomie en Algérie, allusion faite au mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, elle a appelé à la mise en place d'un secrétariat d'Etat et l'officialisation de la langue Tamazight. Les émeutes de janvier, qualifiées par Louisa Hanoune de «provoquées», ont fait qu'aujour d'hui l'Etat, compte tenu des concessions faites aux barons de l'importation sous forme d'exonérations et de suppression de certains impôts, s'est mis à leur service, accusant le gouvernement d'encourager la «déréglementation». |
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