En préparation des assises nationales du commerce prévues pour le mois de juin prochain, la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR) a organisé, jeudi dernier, une journée d'information consacrée aux activités du secteur de l'import/export dans la wilaya de Constantine.

Cette rencontre a été coprésidée par le responsable de la CCIR et un représentant de la direction du commerce, avec la participation du directeur de wilaya de la PME ainsi que des opérateurs dans le domaine de l'import/export et du transit. Le président de la chambre, Larbi Souci, a indiqué dans son allocution d'ouverture des travaux que cette journée vient en clôture d'une série de journées d'informations sur l'état de plusieurs secteurs, notamment celui de la santé, de l'industrie, de la pharmacie, etc., et relever leur caractère important pour l'ensemble des opérateurs économiques.

Pour M. Bouzoubia, responsable des services du contrôle et des prix à la direction du commerce, «il s'agit de faire l'état des lieux en matière d'import/export, d'identifier les problèmes et de proposer des mesures tendant à améliorer le secteur et le réguler. Plusieurs axes ont été retenus, dont l'encadrement du commerce extérieur à travers les importations, et la bonification de la franchise douanière. Egalement à travers les mesures de défense du consommateur, celles de la sauvegarde et d'antidumping, la promotion des exportations hors hydrocarbures, le contrôle économique (pratiques commerciales concurrentielles déloyales, contrôle de la conformité des produits et services sur le marché et aux frontières).

Après les interventions, le débat qui a suivi s'est focalisé grosso modo sur quatre points. En premier viendra la remarque du représentant du syndicat des transitaires, qui soulignera le paradoxe de la wilaya de Constantine qui, bien que capitale de tout l'Est algérien, ne possède pas d'entrepôts sous douanes dignes de son envergure. «Il en existe bien un, dira-t-il, à l'aéroport mais il est dans un état lamentable. Il y a nécessité et urgence de la création d'un port sec qui manque et handicape cruellement la wilaya». Le phénomène de la triche concernant la Zone arabe de libre-échange a été également abordé. Ainsi, il est signalé que des produits prétendus tunisiens et syriens pour bénéficier de la franchise sont importés de l'étranger, mais comportent des indications «fabriqués» dans ces pays. Les questions afférentes au Credoc et ses lenteurs, les avantages fiscaux, les droits d'importation, les locations de registre du commerce, etc., n'ont pas manqué d'être soulevées aussi. Enfin, la tenue de cette journée vient également, indique-t-on, en prévision de l'ouverture d'ateliers sur le sujet les 19 et 20 avril en cours et des assises locales qui auront lieu le 25 de ce même mois à l'université Emir Abdelkader.