El bab elli idekhel ikharej, c'est ce que dit le dicton
populaire. El bab, la porte du latin «porta» est l'ouverture assurant le
passage pour entrer dans l'édifice ou pour circuler dans ses pièces, passage
pouvant être fermé par un élément d'huisserie menuisée que l'on fait pivoter
(le battant) ou glisser sur le côté (le coulissant).
Une porte est une
ouverture dans les remparts de ceinture du centre (ou ses vestiges) dans une
ville. Cela peut être aussi un monument bâti à l'entrée de la cité ou aux
abords du centre-ville, pour marquer un fait historique ou un personnage
considéré comme glorieux. Par extension, ce terme en géographie urbaine,
désigne la zone d'entrée d'une grande voie de circulation routière (avec
échangeur d'autoroute) pénétrant dans la périphérie d'une ville importante.
Mais pourquoi, se sent-il obligé de nous donner la définition du mot porte.
Surtout que chez nous, la première chose qu'on renforce, qu'on blinde, c'est la
porte. Oui mais est-ce que vous avez remarqué qu'à l'entrée de toutes les
villes, nos responsables installent une porte. C'est le cas de la ville
nouvelle à Oran. La place Roux se refait une beauté. On est en train d'y
construire une porte qui ne mène nulle part. Non, faut pas faire la mauvaise
langue. A partir du sud de la ville, elle donne sur le boulevard Zabana et le
Palais de justice. Dans l'autre sens vous aboutissez sur l'hôpital garnison et
la prison. C'est vous dire son utilité. Qui en a été le concepteur ? Sûrement
un enfant des «bozar» du bazar mental. Un enfant qui ne sait pas qu'à Oran, il
y avait une dizaine de portes qu'on a laissées tomber en ruine et qui ne se
rappelle que de «bab el jiara» qui fait qu'à chaque évènement on badigeonne de
jir blanc, les trottoirs, les arbres et les mauvais souvenirs