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Les responsables de l'Association des optométristes algériens viennent
d'adresser une correspondance au ministre de la Santé, dans laquelle ils
dénoncent ce qu'il qualifient de «faits graves touchant à la profession
d'optométriste et à tous les professionnels qui oeuvrent contre la malvoyance
dans notre pays». Selon les responsables de l'association, des étudiants
titulaires d'un DEUA en physique, décerné par le département de physique de
l'université d'Oran sont recrutés par des institutions sanitaires, ainsi que
certaines unités du secteur sanitaire. Ces diplômés, précisent les mêmes
sources, sont recrutés par le biais du pré-emploi dans un premier temps, puis
titularisés et exercent en qualité d'optométristes, sous prétexte que leur cursus
universitaire contient un module concernant certains aspects de la branche
Optométrie. Les rédacteurs de la correspondance indiquent que ces études de
DEUA en physique ne peuvent, en aucune manière, se substituer à la formation
d'un optométriste titulaire d'un DES en Optométrie et qui est le seul habilité
à exercer cette profession. «Des écoles privées décernent des diplômes
d'opticien suite à une formation de deux ans. Certains de ces diplômés sont
recrutés par des institutions sanitaires et exercent en tant qu'optométristes,
faisant fi de la déontologie et de tous les risques encourus, suite à
l'exercice illégal de la profession d'optométriste», soulignent les
responsables de l'association.
Ces derniers soulignent au passage que certains diplômés en DEUA et les brevetés d'opticien ouvrent illégalement des officines d'opticien, exerçant l'optométrie et utilisent même des cachets et des griffes portant mention Optométriste, malgré la note adressée aux DSP, interdisant l'exercice de la profession aux titulaires de DEUA physique (note n° 247 MSPRH / DDS/SD.SEH/2009, du 14 mars 2009). L'association rappelle au ministre que ces faits constituent, une grave atteinte à la Santé publique et au corps des optométristes. «De ce fait et pour dégager notre responsabilité, nous vous informons et vous demandons de bien prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces dysfonctionnements et irrégularités», soulignent les représentants des optométristes authentiques. D'autre part, ces derniers ont interpellé le ministre de tutelle pour la révision du statut particulier du corps d'optométristes diplômés d'Etat (DES délivré par l'USTO), datant de 1977, afin, disent-ils «de réparer une grave injustice à notre égard?». Tout en rappelant les difficultés rencontrées dans l'exercice de ce travail et leur engagement total pour lutter contre la malvoyance, ils sont toujours marginalisés et perçoivent un salaire dérisoire. «?depuis notre recrutement nous sommes figés à la catégorie 14, indice 400. Notre salaire est resté le même et de ce fait prend l'allure de charité par rapport au travail que nous effectuons. Est-ce que nous méritons une telle humiliation ?», s'interrogent les membres de l'association. Ces derniers ont, rappelle-t-on, adressé à la tutelle et aux responsables de la Fonction publique des propositions pour le projet d'un nouveau statut. |
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