La 3ème édition du salon international du tourisme, des voyages et des
transports (SIAHA 2011) a été inaugurée l'après-midi d'hier au palais des
expositions de M'dina J'dida avec la participation d'une cinquantaine
d'opérateurs touristiques nationaux et étrangers venus de six pays notamment de
Tunisie et du Maroc. Les organismes et opérateurs tunisiens du secteur du
tourisme (complexes touristiques, agences de voyages, organismes étatiques?)
sont venus en force dans l'espoir «de relancer un secteur lourdement pénalisé
après la révolution du jasmin», affirme Faouzi Basly, directeur de la
représentation de l'office national du tourisme tunisien (ONTT) en Algérie.
«Nous comptons énormément sur le marché algérien pour la relance du tourisme
tunisien. Nous sommes venus avec des offres spécifiques pour les Algériens qui
peuvent profiter de tarifs attractifs durant cette saison», précise notre interlocuteur.
Il faut avouer que les prix promotionnels proposés par les opérateurs tunisiens
sont difficiles à concurrencer même par les opérateurs nationaux. Un séjour
dans un hôtel de luxe pied sur mer à Hammamet, Sousse ou l'île de Djerba coûte
moins qu'un séjour dans un hôtel cinq étoiles à Oran ou à Alger. «Les touristes
algériens, qui se déplacent le plus souvent accompagnés de leurs familles,
préfèrent généralement louer des villas ou d'appartements dans les villes
balnéaires. La location d'une villa pied sur mer coûte en moyenne 600 euros par
mois durant la pleine saison», déclare la même source. Concernant la situation
sécuritaire après la révolution du jasmin, notre interlocuteur se montre
rassurant : «les choses s'améliorent de jour en jour. Les touristes européens
et en particulier les Français, les Allemands et les Anglais sont de retour».
Le pavillon tunisien, qui compte une dizaine d'opérateurs touristiques, est
d'ailleurs organisé sous le slogan : «le tourisme tunisien dans un vent de
liberté, calme et sérénité». Les opérateurs tunisiens proposent des cures de
thalassothérapie et des soins esthétiques pour les touristes algériens à des
tarifs imbattables.
Un complexe touristique de luxe à
l'île de Djerba offre une «cure découverte» de trois jours comprenant douze
séances de soins (Hammam, gommage corporel, massage d'évasion relaxant, bain
hydro-massant, soin du visage et du cou, pédicure...) pour 210 euros. Il y a
aussi d'autres produits de soins à l'exemple de la «cure remise en forme» pour
315 euros, la «cure minceur marine» pour 300 euros ou la «cure les plaisirs
d'Orient» pour 190 euros. Pour les tarifs d'hébergement dans les hôtels de
luxe, les prix vacillent entre 50 euros pour une chambre de «luxe Plaza» durant
la pleine saison à 37 euros pour la saison basse entre le 1er avril et le 30
juin 2011. Les Tunisiens se sont fixés pour objectif d'attirer plus de 350.000
touristes algériens durant les deux mois de juin et juillet 2011 (le mois
d'août coïncidera cette année avec le Ramadhan). Les derniers événements qui
ont secoué ce pays ont dissuadé la quasi-totalité des touristes à se rendre en
Tunisie. Un coup dur pour l'économie tunisienne qui s'appuie essentiellement
sur ce secteur. Le tourisme contribue à hauteur de 7 % au PIB, génère chaque année
entre 18 et 20 % de recettes en devises, couvre 56 % du déficit commercial et
emploie 400.000 personnes. Outre les Tunisiens, des opérateurs touristiques
venus du Maroc, de l'Inde et de Cuba participent à cette 3ème édition du salon
SIAHA. Il est à rappeler que ce salon est organisé par l'agence de publicité et
communication événementielle «Astra Communication», installée à Oran, en
partenariat avec l'Office national du tourisme algérien (ONT) pour promouvoir
le tourisme et la culture touristique et mettre en avant les potentialités et
les atouts touristiques algériens.