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Deux sit-in ont été tenus hier sur la grande avenue de Pékin menant au
siège de la Présidence de la République à El-Mouradia, celui des médecins
résidents qui reviennent à la charge pour la seconde fois et celui des
étudiants « des grandes écoles » qui voulaient faire entendre leurs
revendications. Si le regroupement des résidents était plutôt calme, celui des
étudiants, qui ont élu domicile à une centaine de mètres plus bas, a été
émaillé par des échauffourées avec les agents de l'ordre. Quadrillés dans une
ruelle mitoyenne au lycée Bouamama, ils ont pu atteindre le grand boulevard et
tenté d'atteindre la Présidence. Empêchés par les forces de l'ordre, ils se
sont alors assis à même le sol, bloquant la route et obligeant les
automobilistes allant vers El Mouradia de faire un grand détour. Dans une
ultime tentative de marcher, les manifestants sont empêchés une nouvelle fois par
les forces de l'ordre qui les repoussaient plus bas. S'ensuivirent alors des
échauffourées qui ont duré quelques minutes. Trois blessés sont évacués par la
protection civile. La route n'a été rouverte que deux heures après aux environs
de 14h 30m, puis les étudiants se sont dispersés.
Les étudiants des grandes écoles réclament que leur diplôme soit revalorisé pour avoir les mêmes droits quant à l'accès à la post-graduation ainsi que leur classement à la catégorie 16. Une étudiante à l'école d'économie et de statistiques de Ben-Aknoun résume cette colère des étudiants: «Nous sortons dans la rue, car les promesses de la tutelle ne sont pas près de se concrétiser ». Quelques mètres plus haut, les résidents en blouse blanche manifestaient. Moins nombreux que lors de leur dernier sit-in du mercredi dernier, ils tenaient à faire parvenir une lettre ouverte au Président de la République pour lui faire part de leurs revendications sur la nécessité d'un statut, d'une reforme liée à leur formation et à l'abrogation de la loi sur le service civil. Une grande banderole est étendue le long du trottoir et sur laquelle est écrit : «12 années d'études égal 12 années de travaux forcés». |
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