|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Malaise chez les artisans boulangers. Le recours à une grève ouverte n'est
pas à écarter, a indiqué hier dans une conférence de presse tenue au siège de
l'union des commerçants algériens (UGCAA), le président de l'union nationale
des boulangers, Youcef Kalafat.
Le mot d'ordre de «grève illimitée» qui se profile, «sera, débattu lors du conseil national de l'union des boulangers», indique le président de l'union des boulangers. Le ministère du Commerce, est désigné, par l'orateur, comme seul responsable de cette situation de mécontentement chez les boulangers. Il a annoncé que l'union convoquera son conseil national le 30 avril pour déposer auprès des parties concernées un préavis de grève ouverte à partir du 1er mai prochain. Ce débrayage «sera illimité jusqu'à satisfaction des revendications», a-t-il dit. Soulignant que ce mouvement de grève sera levée après la satisfaction d'une ou deux revendications principales, il a rappelé que l'union avait soumis l'année passée au ministère un dossier portant les doléances et les propositions des boulangers mais «n'a reçu aucune réponse à ce jour». Il affirme que les différentes requêtes adressées au ministère du Commerce n'ont pas eu d'écho et ce en dépit de promesses de «nous rencontrer et d'étudier de près ce dossier». Il ajoute qu'une commission technique a été constituée par le ministère pour voir sur «le terrain» les difficultés que rencontrent ces travailleurs. Une enquête qui est sortie avec des conclusions en faveur de l'augmentation des marges bénéficiaires des fabricants du pain, mais elle est restée à son tour lettre morte. Et c'est sur la question relative à l'augmentation de la marge bénéficiaire que le conférencier a insistée dans son intervention. Il expliquera que la marge accordée actuellement ne dépasse pas tout au plus les 3%, or il y a 15 ans cette marge était à hauteur de 20%. Depuis, cette marge a rétréci en raison de l'augmentation des produits nécessaires à la fabrication du pain sans que cela ne soit suivi par des augmentations de la marge bénéficiaire des artisans. Concernant le respect par les boulangers du prix de la baguette du pain (7,50 DA pour le pain normal et 8,5 DA pour le pain amélioré), M. Kalfat a estimé que cela relevait des services de contrôle rappelant que ce contrôle «est absent dans la capitale et rigoureux dans les autres régions du pays». Parmi les autres revendications, les boulangers estiment également que les charges qu'ils supportent sont lourdes. Evoquant les pertes subies par les boulangers, M. Kalfat a rappelé notamment celles causées par les coupures d'électricité soulignant que l'union «ne demande pas la hausse du prix du pain mais appelle la tutelle à augmenter la marge bénéficiaire, la baisse des charges du gaz, d'électricité et des impôts». Enfin, un accord a été signé entre l'union nationale des boulangers et une agence de communication pour la dotation de toutes les boulangeries du pays (14000) de sacs écologiques en papier (en remplacement des sacs en plastique) à partir du 1er juin. La confection de ces sacs en papiers répondant aux normes internationales et dont bénéficiera le client à titre gratuit, sera financée par les recettes de la publicité, a-t-il précisé. |
|