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L'ambassadeur
espagnol en Algérie, Gabriel Busquets, est revenu, jeudi dernier, sur les
relations bilatérales entre Alger et Madrid qu'il a qualifiées être sur de bons
rails en déclarant notamment que « les relations algéro-espagnoles ont connu un
développement remarquable ces dernières années, y compris dans le domaine de la
circulation des personnes ». L'ambassadeur ibérique prendra en exemple les
quelque 40.000 visas octroyés par l'Espagne en 2010 pour illustrer cette «
bonne santé » des relations entre les deux pays qui ont connu pourtant quelques
gros nuages ces trois dernières années avec le litige entre la Sonatrach et
l'espagnol Gas Natural sur le prix du gaz livré en Espagne.
A propos de la circulation des personnes entre les deux pays, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, avait indiqué début 20011 que l'Espagne avait fait une nouvelle offre « intéressante » à l'Algérie en matière de délivrance de visas d'entrée. Les derniers chiffres, avancés par le chancelier espagnol, concernant le nombre de visas accordés par l'Espagne aux Algériens, est en nette progression par rapport aux dernières statistiques officielles données par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui avait souligné le parfait équilibre dans la délivrance des visas entre Alger et Madrid. « Nous délivrons 15.000 visas aux Espagnols, et l'Espagne délivre autant aux Algériens », avait-il déclaré, en 2010, lors d'un point de presse organisé à l'issue d'une réunion algéro-espagnole. Des chiffres qui restent loin des 130.000 visas délivrés par la France qui reçoit quelque 200.000 demandes par an. Le ministre a également souligné l'existence de « 50.000 Algériens qui sont régulièrement installés en Espagne et quelques centaines en situation irrégulière sont pris en charge et gérés dans un cadre réglementaire ». Des propos qui dénotent avec les fameux « boat people » algériens qui débarquent sur les côtes espagnoles. L'année dernière, les autorités espagnoles avaient intercepté 115 harraga algériens se trouvant à bord de sept bateaux. Ils ont été transférés au centre d'internement pour étrangers de Sangonera, près de Carthagène, en vue d'un renvoi vers l'Algérie. Pour rappel, des milliers de harraga ont été interceptés par les services de sécurité espagnols en 2010. La plupart d'entre eux sont Algériens et Marocains. Toutefois, le renforcement des contrôles et le rapatriement systématique des immigrants clandestins ont fait baisser le flux des harraga. Le nombre de clandestins ayant atteint les côtes espagnoles a connu une diminution de l'ordre de 40% selon les statistiques rendues publiques par le département fédéral de l'Intérieur espagnol, passant de 7.165 durant les sept premiers mois de 2009 à 4.457 durant la même période, une année plus tard. Par ailleurs, et évoquant les relations de coopération économique entre les deux pays, M. Busquets a relevé qu' « au delà du secteur de l'énergie, qui reste le vecteur principal de cette coopération, les deux pays entretiennent des relations dans d'autres domaines et souhaitent les renforcer davantage ». Les entreprises espagnoles sont présentes en force à l'ouest du pays où ils ont en charge plusieurs grands projets structurants. Concernant la coopération énergétique, l'ambassadeur soulignera que son pays considérait l'Algérie comme un «fournisseur stable», rappelant que les deux pays étaient liés dans ce secteur par des contrats de long terme. Le gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie directement à l'Espagne, est régulièrement cité en exemple pour illustrer cette bonne entente. Mis en service dernièrement, le gazoduc Medgaz entre Béni-Saf et Almeria a coûté 900 millions d'euros, et dispose d'une capacité totale de 11,4 milliards m³ par an, dont 8 milliards de m³ destinés à l'exportation. Le groupe algérien Sonatrach est majoritaire dans le consortium Medgaz avec 36% des actions. Iberdrola et Cepsa (Espagne) en détiennent 20% chacune, alors qu'Endesa (Espagne) et GDF-Suez (France) disposent de 12% chacune. |
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