Pour tous ceux qui ont connu et côtoyé
Cherradi, de son vrai nom Hamdad Abdelkader, je tente modestement de retracer
le parcours militant et artistique de l'homme. Cette évocation interpelle à
plus d'un titre, du fait que Cherradi se trouve actuellement confronté à un
triste destin qu'il n'a certainement jamais prévu. Affaibli par la maladie,
Cherradi n'a, sans l'ombre d'un doute, jamais pensé à baisser les bras pour
militer et rêver d'une Algérie moderne, lui qui est un pionnier dans les
échanges artistiques, culturels et touristiques à travers la célèbre
association «NEDJMA». Le nom de Cherradi est aussi associé à «Miss Algérie» et
aux différents forums de la jeunesse au moment où l'Algérie luttait contre le
terrorisme et l'obscurantisme. Durant sa jeunesse, Cherradi a été l'artisan de
«Masrah Ech chaâbi» et de la troupe folklorique «Béni Ameur». En plus d'une vie
d'artiste, Cherradi n'a ménagé aucun effort à travers tous les postes de
responsabilité politique qu'il a occupés au sein de la JFLN et du FLN, entre
autres. Si le père de «Nedjma association» et le créateur de «Miss Algérie»
endure actuellement une situation sociale difficile, c'est que, quelque part,
il s'est oublié à rendre service au moment où tout un monde bougeait autour de
lui. Par sa force de caractère, Cherradi continue à lutter sur son lit
d'hôpital sans aucune ressource financière. Sa retraite se trouve compromise
par des aléas de la réglementation. Pourtant, il pouvait bien bénéficier en
guise de reconnaissance d'un traitement exceptionnel de son dossier. A
l'entendre parler, Cherradi semble avoir besoin beaucoup plus d'un soutien
moral. Car il s'est démené durant plusieurs années sans pouvoir apercevoir le
bout du tunnel. On aurait au moins dû penser à lui pour un hommage à l'occasion
du festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès.