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« En quoi la
santé doit être configurée dans la problématique urbaine de la ville et en quoi
la ville peut aussi influencer un état de santé». Voilà résumé en quelques mots
et par le Professeur Labii Belkacem, directeur du laboratoire villes-santé de
l'université Mentouri de Constantine, le thème du séminaire international dont
les travaux ont débuté hier au laboratoire du campus Hamani de l'UMC.
Ouvertes solennellement mardi soir en présence des autorités locales, administratives et sanitaires et de la communauté médicale de Constantine, ces journées pluridisciplinaires, qui se déroulent les 6 et 7 avril, réunissent quelque 70 participants, entre médecins spécialistes de la question, des urbanistes, des sociologues, des anthropologues, des architectes-urbanistes et des psychologues venus de tout le territoire national, mais aussi du Maroc, de la Tunisie et de France. La première communication qui a suivi immédiatement l'ouverture des journées a été faite par quatre intervenants français, en l'occurrence le professeur Salem et les docteurs Fournet, Rican et Vaillant de l'université Paris-Ouest Nanterre. Les conférenciers ont ouvert les débats sur «le processus d'urbanisation et santé : une approche comparative entre Europe et Afrique». Dans leur exposé, ils ont établi le constat que «le plus souvent, les questions de santé dans les villes des pays du Sud sont abordées comme la répétition des expériences des pays du Nord». Et ils ont développé ces aspects à partir d'exemples très concrets pris en Europe et en Afrique Noire. Notons que ce séminaire est organisé conjointement par l'université et la direction de wilaya de la santé et de la population, dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la Santé célébrée le 7 avril de chaque année. Les deux journées de travaux, en plénières et dans deux ateliers portant sur les questions de l'environnement et sur l'habitat, seront marquées par de nombreuses communications et interventions dans différentes disciplines. «La réflexion sur la relation entre la ville et la santé se propose d'aller au-delà du simple savoir universitaire et académique», ont argumenté les organisateurs de ces journées scientifiques car, pour eux, la santé humaine et le bien-être s'inscrivent dans les conditions de l'environnement urbain et dans la façon dont ce dernier est géré. Cela suppose donc des interventions sur plusieurs axes : l'habitat et la santé, l'environnement et la santé, les territoires de santé, la santé dans les dynamiques et les enjeux urbains et enfin dans la problématique de la ville, santé et sécurité. «Je suis personnellement satisfait de la qualité de la représentation venue des différents secteurs», a déclaré hier matin le professeur Labii à l'ouverture des travaux du séminaire. Celui-ci sera clôturé jeudi avec la lecture des rapports de synthèse et des suggestions qui seront présentés aux autorités compétentes. |
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