La grève
«illimitée» déclenchée dimanche dernier par les travailleurs de la CNAS de
Constantine a pris fin hier après que la direction a accédé aux demandes des
travailleurs en acceptant la plateforme de revendications qu'ils ont avancée.
Tous les agents ont donc rejoint leurs postes de travail, hier matin, dans les
différentes agences et structures de la caisse, après l'intervention de leurs
représentants syndicaux qui les ont rassurés sur l'aboutissement de leurs
revendications, sauf une : le départ du directeur réclamé par une bonne partie
des travailleurs. «Nous ne faisons pas nôtre cette exigence qui sort du cadre
des revendications purement syndicales touchant à la situation socio-économique
du travail et des travailleurs», nous a affirmé M. Billamy, membre de l'Union
de wilaya de l'UGTA contacté hier. Ce dernier a tenu même à souligner que les
représentants de son organisation «ne sont pas contre ce directeur».
Pour rappel, les
travailleurs de la CNAS de Constantine ont déclenché dimanche matin une grève
«illimitée», paralysant ainsi toutes les structures de la caisse. De par son
caractère brusque et inattendu, ce débrayage a complètement désorienté et
sidéré les très nombreux assurés et leurs ayants droit qui se présentent chaque
jour, tôt le matin, et venant parfois de très loin. Les plaintes de ces
derniers ont été entendues durant toute la journée de lundi dans tous les
bulletins d'information diffusés par la radio régionale de Constantine.
Interrogés, le jour même, les représentants des travailleurs de la Cnas ont
affirmé que ce débrayage est intervenu à la suite de la non-reconnaissance par
la direction de la caisse de leurs sections syndicales et bureaux de
coordination installés par l'UGTA, d'une part et suite à la non régularisation
administrative de l'ensemble des travailleurs, longtemps réclamée par les
intéressés dont la plupart n'ont pas obtenu d'augmentation ni reclassement et
sont restés longtemps «cloués» à leurs grades depuis plus d'une dizaine
d'années. Au premier jour de la grève, précisent leurs représentants syndicaux,
ils ont présenté à leur direction une plateforme contenant plusieurs autres
demandes concernant les conditions de travail et le recrutement des ayants
droit des agents décédés ou sortis en retraite. D'autres sont allés plus loin
en exigeant le départ du directeur régional, lui reprochant son refus de tout
dialogue avec eux ou avec leurs représentants syndicaux.