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C'est sur fond de désintéressement total
que M. Amouri Brahiti, directeur général de la PME, au ministère de la Petite
et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, a présenté, lundi à Blida, le
programme national de mise à niveau des entreprises.
M. Brahiti a expliqué que ce programme tend à faire participer 20.000 entreprises algériennes à cette opération afin d'atteindre, d'ici 2014, le nombre de 200.000 entreprises qui en auront bénéficié. Il rappela que l'Etat a dégagé une enveloppe de 283 milliards de dinars pour la concrétisation de l'opération de mises à niveau de ces entreprises et a invité les membres du CEIMI à y participer activement. Mais ces derniers semblent peu intéressés par ces déclarations car: «la mise à niveau des entreprises algériennes est devenue un commerce très lucratif pour les bureaux d'études étrangers» comme l'a affirmé M. Taieb-Ezzeghaimi, vice-président du CEIMI et P-DG du groupe SIM, qui s'est demandé en outre, comment pouvait-on tracer un tel programme, sans associer les premiers concernés, c'est-à-dire les professionnels de l'industrie algérienne. «C'est nous qui sommes sur le terrain et qui savons très bien quels sont les problèmes et les inconvénients qui font échouer les programmes de mise à niveau des entreprise», a-t-il tenu à préciser. De son côté, le DG de la PME a tenté de rassurer les entrepreneurs et les industriels sur l'importance de ce programme qui permettra aux entreprises une mise à niveau des capacités de gestion et d'organisation, de la maîtrise des connaissances et des innovations, de la qualité de l'entreprise et de ses produits ainsi que sur la gestion des ressources humaines. Mais les industriels restent peu convaincus et évoquent les obstacles dressés par les différentes administrations, par la douane et les banques, ce qui entrave toute initiative de relance économique. D'ailleurs M. Ezzeghaimi interpella le directeur de la PME en lui demandant: «avez-vous le pouvoir de stopper la bureaucratie ?», ce à quoi M. Brahiti a répondu que: «nous ne pouvons pas applaudir avec une seule main», en faisant allusion à une participation plus grande des entreprises algériennes à ce programme. Enfin et tout en annonçant la création d'une commission externe qui aura pour mission de mener des enquêtes techniques et financières, afin d'assurer la traçabilité des opérations mises en œuvre par l'opérateur dans le cadre de ce programme, le DG de la PME a invité les industriels et les entrepreneurs de la Mitidja à participer à l'élaboration du programme des 2ème assises nationales de l'industrie. Celles-ci étant prévues pour le mois d'octobre prochain et ce, afin de se concerter et d'éviter les erreurs du passé. |
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