|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les habitants de la rue Abad Youcef, située à Bab El-Kantara, entièrement
faite d'escaliers de briques rouges et longue de plus de 500 mètres,
s'interrogent sur le sort réservé au projet de rénovation dont ils ont été
informés, il y a déjà près de deux ans maintenant.
Selon des représentants du comité de quartier, «des agents de l'APC sont bien passés deux ou trois fois, prenant des notes, mesurant et comptant les marches, etc. Mais depuis, plus rien et les escaliers en question continuent à subir dégradation sur dégradation, au grand dam des riverains». Ces derniers ne peuvent que déplorer cette situation de non-prise en charge par les autorités locales, qu'ils n'ont eu de cesse pourtant de relancer, disent-ils, mais sans résultat jusqu'à maintenant. Un des plus anciens habitants de la dite rue, qui relie les quartiers inférieurs de Bab El-Kantara au plateau du Mansourah, souligne « qu'autrefois, celle-ci était une véritable attraction touristique, connue sous l'appellation de la rue des escaliers rouges»; elle était visitée par de nombreux touristes qui venaient des autres quartiers de la ville ou même des autres wilayas. Et de poursuivre qu'ainsi, «les gens venaient découvrir la rue Abad Youcef, qui avait une autre réputation, à savoir celle d'être la plus longue rue entièrement faite d'escaliers en Afrique du Nord». Dans ce cadre, il déclare se souvenir que des jeunes accompagnés de leurs parents, en visite au quartier, se lançaient des défis pour monter toutes les marches jusqu'au plateau, mais en courant. Il dit se souvenir également de visites organisées par certaines écoles pour leurs élèves. Les membres du comité de quartier avouent que leurs préoccupations ne se limitent pas uniquement à cet aspect qu'ils souhaitent voir résolument pris en charge par les autorités locales. Ils indiquent qu'il y a d'autres problèmes qui ont trait à des dégradations touchant le cadre de vie en général, à l'instar de l'éclairage public, de l'enlèvement des ordures ménagères, dont les raisons relèvent particulièrement de la difficulté d'accès à la rue. En effet, les camions de la commune ne peuvent pas y accéder aussi bien pour le ramassage des ordures que pour ce qui concerne l'entretien de l'éclairage public. Ainsi, signalent nos interlocuteurs, «pour le simple remplacement de lampes qui ont grillé, nous sommes contraints d'utiliser nous-mêmes des échelles. Et malgré cela, des pans entiers de la rue sont parfois plongés dans l'obscurité totale». De même que des amoncellements d'ordures et de détritus de toutes sortes obstruent régulièrement les escaliers, alors que dans plusieurs endroits et notamment les terrains vagues, se forment des amas de terre qui menacent de glissement et d'éboulement, etc. Le délégué au secteur urbain d'El-Kantara, contacté, fait savoir que des études afférentes à la rénovation de ces escaliers ont été faites et déjà déposées au niveau des services de réalisation de l'APC de la ville des ponts. Elles concernent des travaux de réhabilitation par l'emploi de matériaux traditionnels, et ce à l'effet de garder aux escaliers leur originalité première. On attend donc l'autorisation nécessaire et les crédits pour lancer les travaux, soutient ce responsable. |
|