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Aïn Témouchent: Déficit important en paramédicaux

par Belhadri Boualem

L'établissement hospitalier (EH) docteur Benzerdjeb 220 lits d'Aïn Témouchent était ce mercredi au centre des débats du forum de la radio locale. Il est à rappeler que l'EH a été construit à l'issue du séisme du 22 décembre 1999 après avoir décrété la région d'Aïn Témouchent une zone sinistrée. Il a ouvert ses portes le 2ème semestre 2007, c'est La Banque mondiale qui a financé, entre autres, le projet portant réalisation de l'EH docteur Benzerdjeb dont la pose de la première a été faite par Son Excellence le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Alors qu'il avait en 2007 un seul service de chirurgie générale, aujour d'hui, il en possède 18 fonctionnels et un autre sur la voie de le mettre en service. Il s'agit du bloc de réanimation, selon les propos du DG, en l'occurrence le docteur Aci. Ce dernier situe les problèmes rencontrés pour la bonne marche de quelques services au manque flagrant de paramédicaux et de médecins spécialisés pour le département de l'hémodialyse. Aussi, l'on comprend que des transferts extra muros s'opèrent quand les interventions chirurgicales sont complexes d'une part et parce que le service de la réanimation n'est pas opérationnel, d'autre part. le DG était apparemment optimiste car en termes de formation médicale, l'EH a créé une structure destinée à former ce dont ont besoin les services déficitaires. Par ailleurs, lors de la dernière session plénière de l'APW, l'autorité du secteur de la santé avait souligné que les transferts extra muros ont baissé de l'ordre de 80%, un constat relevé également par les autres intervenants.

D'après les statistiques présentées par le DG de l'EH, il a été réalisé pas moins de 29 613 consultations médicales, en 2008 contre respectivement 41 983 et 73 800 en 2009 et 2010. Sur le plan des interventions chirurgicales, l'EH opère entre 15 à 30 opérations par jour. Par ailleurs, le docteur Aci a précisé que les malades sont devenus plus exigeants et demandent des soins de qualité, notamment quand ils ont appris que l'EH fait des radios (scanner) pour l'ensemble des pathologies. C'est ce qui explique, en partie, la pression exprimée par les malades sur ce service et que des fois les responsables donnent des rendez-vous de plusieurs semaines. Par ailleurs, le docteur Aci a fait savoir aux auditeurs la création d'un service de radiothérapie pour la prise en charge des cancéreux. Selon lui, le centre anticancéreux (CAC) n'était pas prévu à l'EH mais il s'agit d'une décision prise par le Conseil médical eu égard au nombre élevé de ces malades (400 environ). Ces derniers, une fois le centre mis en opération, ne feront plus les déplacements en direction des autres hôpitaux universitaires de la région. Notre bureau s'est intéressée à la collecte et la destruction des déchets spéciaux (D.S) que rejette l'EH. A ce propos, le docteur Khoudja a tenu à souligner que ces déchets sont incinérés au niveau de l'incinérateur de l'établissement. En marge du forum, il a ajouté que des officines et autres structures de santé ont signé des conventions avec l'EH pour la destruction de leurs déchets. En somme, il s'agit de pas moins de 150 cas mais pas tous.