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Deux échéances de fermeture de la décharge publique d'El-Kerma n'ont pas
été concrétisées, en attendant très probablement la troisième.
Quant aux effets néfastes, seuls les habitants de cette localité et ceux des bourgades environnantes sont en train de les subir, en dépit de plusieurs SOS lancés en direction des responsables à différents niveaux. L'association «El Fajr», versée exclusivement sur les problèmes de la pollution sous ses différentes formes à l'ex-Valmy, vient d'adresser une correspondance au wali d'Oran à travers laquelle elle l'interpelle en tant que premier responsable de la wilaya afin de se pencher sur ce point noir et qui engendre plusieurs maladies, avec la persistance de pratiques interdites telle que les feux qui se déclarent quotidiennement et dont les auteurs continuent de sévir vu que le territoire de la décharge est facilement accessible à des pyromanes. L'association relève que nombreux sont les citoyens qui sont affectés d'affections pulmonaires en raison de l'épaisse fumée toxique qui se dégage continuellement de la décharge. Si, à l'origine, cette poubelle grandeur nature était située loin des zones d'habitations, aujourd'hui et suite aux extensions urbaines, la décharge jouxte des pâtés de maisons. El Fajr rappelle au wali qu'elle n'a cessé de prendre contact avec tous les responsables communaux en abordant la question sur l'angle de santé publique, mais aucune mesure concrète n'a été prise. Devant l'urgence, El Fajr exige dans une autre missive adressée à Abdelmalek Boudiaf que des mesures strictes et fermes soient prises dans l'immédiat aussi bien pour la gestion de la décharge, dont la fermeture ne semble pas pour bientôt, que pour la station d'épuration des eaux usées. Selon l'étude faite par l'association avec l'avis de spécialistes, cette station dégage deux gaz toxiques: le méthane, un gaz affectant directement l'oxygène, et le dioxyde de carbone portant atteinte directement aux cellules nerveuses. Du coup et au moindre vent, l'air devient irrespirable et des dizaines d'asthmatiques souffrent encore plus de ces émanations toxiques. A ce sujet, ils relèvent plusieurs défaillances en accusant la SEOR d'être la seule responsable. Ils s'appuient sur des exemples précis de manquements tels l'étude topographique du terrain qui n'a pas été faite d'une manière sérieuse au cours de la réalisation du réseau d'assainissement du chef-lieu de commune et le résultat est négatif étant donné que des refoulements d'eaux usées sont observés régulièrement et des dizaines d'habitations inondées par ces eaux refoulées par l'ancien réseau obstrué. Selon l'association, ce ne sont nullement les quelques opérations de bricolage qui vont améliorer la situation, mais une autre étude sérieuse est la solution idéale afin de mieux concevoir la nature des travaux à entreprendre afin d'avoir un réseau véritablement fonctionnel. Pour rappel, la fermeture de la décharge publique a été annoncée, selon l'association El Fadjr, par le chef de daïra d'Es-Sénia pour la fin 2009, alors que les services de la direction l'ont annoncée pour fin 2010 à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement parallèlement avec l'ouverture du centre d'enfouissement technique de Hassi Bounif. Ces deux rendez-vous n'ont été pas eu lieu, alors que le dernier responsable à s'être prononcé sur cette question épineuse a été le directeur d'«Oran Propreté», l'entreprise qui en a la charge, qui avait prévu la fermeture pour le mois en cours. Est-ce la fin du cauchemar ? C'est en somme ce que souhaite la population d'El-Kerma. |
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