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Pour leurs besoins en eau potable de nombreux foyers oranais disposent
déjà de l'eau courante à profusion, mais continuent encore aujourd'hui, au
mépris du bon sens, de s'approvisionner auprès des colporteurs d'eau.
Ainsi et en dépit des mesures prises par les services concernés, les colporteurs d'eau continuent d'alimenter les Oranais et à causer des dommages irréversibles à la nappe phréatique, dans la wilaya d'Oran. Concernant le problème de colporteurs d'eau, le directeur de l'Hydraulique a souligné que ces derniers n'ont aucune raison pour continuer à exister, puisque l'eau potable arrive au robinet de toute la population oranaise. Si la présence de ces derniers pouvait s'expliquer par le passé, c'est-à-dire à une époque où le précieux liquide se distinguait par sa rareté ou par son goût saumâtre, aujourd'hui leur présence en force suscite, en revanche, nombre d'interrogations tant la situation s'est nettement améliorée dans le domaine des approvisionnements en eau potable. Nombre d'habitants justifient le recours au colporteur par le fait que l'eau qu'il propose reste «très douce», alors que d'autres expliquent qu'ils ont juste pris l'habitude de l'acheter «dehors». «La diversification des ressources hydriques a donné grande satisfaction aux Oranais. La wilaya aspire aussi à gagner définitivement la «bataille de l'eau», avec d'autres réalisations comme le couloir d'adduction MAO ou la méga station de dessalement d'eau de mer de Mers El Hadjadj qui la mettront dans une situation excédentaire par rapport à ses besoins. Ces derniers évalués à 300.000 m3/jour», a tenu à souligner le même responsable, qui a ajouté qu'une campagne de recensement de ces colporteurs a été lancée, il y a deux mois suite aux instructions du ministère des Ressources en eau. Certaines sources proches de la direction de l'Hydraulique affirment que ces colporteurs sont appelés à disparaître. Dans la seule commune d'Oran, au moins 200 colporteurs sont enregistrés pour œuvrer dans un cadre légal. Les colporteurs ont fait leur première apparition dans le milieu des années 1980, encouragés par la crise d'eau qu'a connue la ville. Ils activaient généralement au noir et dans l'anarchie totale. Mais depuis, l'activité a fait du chemin et les colporteurs se sont organisés en une véritable «corporation» avec des points de ravitaillement précis et des secteurs délimités. On assiste même à une forme de «sédentarisation» de cette activité, avec l'apparition, de plus en plus, de locaux spécialisés dans la vente d'eau potable. L'année écoulée, un délai leur a été accordé pour procéder au changement de leurs citernes avant de se présenter aux services concernés pour être contrôlés et renouveler leurs cartes. Tout colporteur mis en demeure qui enfreint ces mesures verra son véhicule mis en fourrière. Dans le même contexte, tout colporteur est appelé à indiquer les puits où il s'alimente pour permettre aux agents des bureaux d'hygiène des secteurs urbains de vérifier si ces puits respectent les règles d'hygiène ou pas. |
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