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Les jeunes investisseurs armateurs de pêche dans le cadre du dispositif
de l'ANSEJ par le biais de leur association «Forsane El Amouadj», viennent de
réitérer leur appel au ministre de la Pêche et Ressources halieutiques, pour
l'effacement de leurs dettes, la prolongation de l'échéance de remboursement,
la prolongation des années d'exonération d'impôt, le règlement de la situation
des promoteurs qui sont en litige avec les banques et les fournisseurs etc.
Tout en rappelant que la dernière rencontre avec le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a été fructueuse à plus d'un titre, les jeunes armateurs affirment que de plus en plus de jeunes investisseurs, sous le poids des dettes et le manque de revenus, sont contraints d'abandonner. «La rencontre des armateurs de 14 wilayas du pays, le 08 mars dernier avec le ministre de la Pêche; nous a permis d'exposer l'ensemble des problèmes. Le ministre a été à l'écoute de nos préoccupations et a fait preuve d'une volonté réelle d'aider les armateurs. Toutefois, il est impératif aujourd'hui de se pencher sérieusement sur la situation socioprofessionnelle des pêcheurs en promulguant un statut particulier et en veillant au strict respect de la préservation des ressources halieutiques, mettre un terme à la surpêche, revoir les salaires des pêcheurs durant la période du repos biologique, revoir les prix du mazout, de la pièce détachée etc.» souligne le président de l'association, M.Mendli. Il indique que les jeunes investisseurs appellent à davantage de soutien à cette frange qui se bat pour la sauvegarde de la profession, pour assurer la relève et préserver ce métier. «La rencontre avec le ministre a permis la mise en place d'une commission nationale composée des représentants des armateurs des wilayas concernées, pour la poursuite du dialogue et de la concertation. Nous espérons que les rencontres qui interviendront par la suite, puissent aboutir à des solutions concrètes dans les plus brefs délais» indique le responsable de l'association. Pour revenir à la situation des armateurs dans certaines régions de l'Ouest ; M Mendeli signale qu'ils sont plus d'une soixantaine d?armateurs répartis à travers les ports d'Oran, d'Arzew de Bouzedjar? qui risquent à tout moment la faillite. «Nous avons aussi appelé le ministre à se pencher sur la manière dont sont gérés aujourd'hui les ports de pêche», assure le représentant des armateurs. M.Mendeli assure par ailleurs que ces jeunes investisseurs sont confrontés quotidiennement à de nombreux problèmes qui entravent la réussite de leurs projets longuement attendus. «Pour de nombreux investisseurs, la construction de leur bateau a duré plus de trois ans, une période durant laquelle il n'ont eu aucune activité.» assure le président de l'association, qui souligne que la réalité du terrain est complètement différente de l'étude économique de la convention qu'ils ont signée. Concernant les dettes et les intérêts des banques, les promoteurs ont rappelé au ministre qu'ils sont contraints de verser 180 millions de centimes par an. «Pour rembourser cette somme il faut que le promoteur puisse pêcher l?équivalent de huit à dix millions de DA par an», ajoutent nos interlocuteurs. Il faut aussi verser quelque 40 millions pour les cotisations Cnas et quelque 20 millions pour l'entretien des embarcations etc. Il y a lieu de rappeler que les jeunes investisseurs avaient adressé il y a quelques jours une correspondance au président de la République dans laquelle ils expliquent que pour parer à une telle situation, il est impératif de procéder à l'effacement de leurs dettes ou la prolongation de l'échéance de remboursement à 25 ans au lieu de 05 ans. En outre, les jeunes investisseurs demandent au président de la République, la prolongation des années d'exonération d'impôt jusqu'à 15 ans, trouver des solutions au problème du carburant, l'accès à la formation à tous les promoteurs armateurs, sans condition et sans critères, la construction de quais d'accostage dans les ports de pêche etc. Pour rappeler l'importance de ces projets, les jeunes investisseurs concluent en signalant que chaque bateau crée 20 à 30 postes de travail directs. |
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