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A la faveur de
l'émission hebdomadaire «Forum» de la radio régionale, le plan de
réhabilitation de la vieille ville, lancé le 15 septembre 2008, est revenu au
devant de la scène pour être examiné et débattu en présence des principaux
intervenants en charge de ce projet. Faisant le point sur l'état d'avancement
des travaux de réhabilitation, le directeur de wilaya de la culture a précisé
que les deux premières étapes sont terminées et que, dans sa troisième et
dernière étape, le projet a été pris en charge par la wilaya après que des
différences d'appréciation sont apparues entre la wilaya et le ministère de la
Culture.
Dans son intervention, le chef du bureau d'études en charge du projet, Mme Kribèche, a tenu d'abord à apporter une précision en déclarant que l'étude qu'on lui avait confiée porte sur un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine protégé de la vieille ville. Donc, a-t-elle dit, le plan ne s'occupait pas uniquement de réhabilitation des habitations, mais aussi de sauvegarde du patrimoine dans ses multiples facettes. Elle a défini ensuite les étapes réalisées par ce plan jusqu'à ce jour. La première étape a établi un diagnostic en déterminant les mesures d'urgence pour préserver les vieilles habitations, la seconde se résumait en une étude historique et typologique et avant-projet du plan permanent. Ces deux étapes étant achevées, on est passé à l'étape décisive, la troisième, qui porte sur la rédaction finale du projet qui a été remis, en février 2011, à la direction de la culture, pour qu'il soit discuté et approuvé au niveau de l'APW dans sa session ordinaire prévue le 30 mars prochain. Ses recommandations auront alors force de loi et un règlement pour gérer la vieille ville sera élaboré, affirme cette experte. Le directeur de la culture a annoncé la création d'un office national des sites préservés. Mme Kribèche est revenue pour déclarer que le plan de réhabilitation de la vieille ville a été évalué à 1000 milliards de centimes. Elle a indiqué par ailleurs que son bureau a recensé en 2009, au niveau de la haute Casbah, près de 1.164 vieilles habitations, dont 575 dégradées. Dans ce dernier chiffre, elle a signalé que 248 nécessitent de légères réfections, 171 doivent être confortées et 136 sont en réel danger d'effondrement. Elle déplora qu'en 2009, l'enveloppe financière pour lancer des travaux de réhabilitation eût fait défaut. «Pour ce qui est de la basse Casbah où il y a beaucoup d'habitations tombées en ruine, nous avons constaté que sur 321 d'entre elles, seules 115 restent encore debout. D'un autre côté, les ruines, qui sont là depuis des dizaines d'années, ont couvert le réseau des rues et ruelles et nous avons donc estimé qu'il faut d'abord les enlever. Cette zone est entièrement menacée et elle nécessite des mesures d'urgence», a indiqué Mme Kribèche. Ce pourquoi, a-t-elle révélé, le wali a décidé d'un plan d'urgence au profit de la basse Casbah qui va coûter 350 milliards de centimes. Mme Kribèche a donné également sa vision pour l'organisation de la haute Casbah composée de deux grands quartiers, l'un de type arabo-turc et l'autre de type européen. Elle a recommandé dans son étude que le premier soit réservé à l'artisanat et le second au commerce moderne. Elle propose aussi l'organisation de deux marchés hebdomadaires, l'un à Sidi Djelis et l'autre à la rue Tatache Belkacem, que les rues du 19 Juin et Didouche Mourad deviennent uniquement piétonnières et d'interdire le stationnement à la rue Ben M'hidi. |
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