
Une liste d'une soixantaine de praticiens privés est affichée depuis
quelques jours au niveau des différents centres payeurs de la CNAS, après la
mise en œuvre de la seconde étape du système de la carte Chifa relative au
conventionnement des praticiens. Depuis le conventionnement, malades chroniques
ainsi que les retraités et leurs ayants droit peuvent se faire consulter ou
bénéficier des différents actes médicaux sur simple présentation de la carte
Chifa que le praticien mettra dans un lecteur identique à celui des pharmaciens
et pourra ainsi créer un fichier pour chaque patient. Cependant et au vu du
nombre restreint de praticiens privés qui ont répondu favorablement à la
formule de la carte Chifa, force est de constater que ce sont beaucoup plus les
médecins généralistes qui ont adhéré alors que les spécialistes restent moins
nombreux, pourtant les besoins pour les actes spécialisés sont importants
notamment pour les malades chroniques. Mais du côté de la CNAS on tient à
maintenir le cap et lancer des initiatives afin de mieux expliquer les
avantages de ce système ayant comme finalité de mieux organiser les prises en
charge médicales des assurés ainsi que de réduire les dépenses de la sécurité
sociale. Les dispositions contenues dans le décret exécutif n°09-116 du 7 avril
2009 fixant les conventions-types conclues entre les organismes de sécurité
sociale et les praticiens privés décortiquent les relations contractuelles
entre l'organisme de sécurité sociale et le médecin traitant pour le bénéfice
du système de tiers payant en matière de prestations médicales aussi bien pour
les assurés actifs que leurs ayants droit ainsi que les retraités ou les
bénéficiaires de la reversion de retraite (pensions ou allocations). L'organisme
de sécurité sociale s'engage à rémunérer les consultations et les prestations
liées au suivi médical sur la base d'un montant fixé à 250 DA. Une majoration
de 20% est prévue si la consultation médicale donne lieu à une prescription de
médicaments justifiée comprenant dans son intégralité un traitement, dont le
prix est égal ou inférieur au tarif de référence de remboursement. Pour les
assurés bénéficiant de 80% de droit de remboursement, ils auront à verser au
médecin traitant les 20% restants. Toutefois, le montant fixé pour les
consultations est de 400 DA et, comme pour le médecin généraliste, il peut
bénéficier d'une majoration de 20% au cas où il prescrit des médicaments
génériques, dont le prix est égal ou inférieur à celui de référence.