Fortement surpris et désarçonnés par la sévérité de la décision de la
Ligue nationale qui est intervenue vingt-quatre heures seulement après les
incidents qui se sont déroulés au stade du 1er Novembre de Batna, les
dirigeants du club constantinois se sont réunis en conclave lundi matin pour se
concerter et arrêter leur position. Joint hier matin par téléphone, le Dr.
Fersadou Yacine, président du club amateur du CSC et membre du Conseil
d'Administration de la SPA/CSC, nous a déclaré que la direction du club a
décidé de s'abstenir de faire toute déclaration en attendant la communication
officielle par la Ligue de la sanction prise contre l'équipe. Cependant,
l'introduction d'un recours n'est pas exclue et est « obligatoire », selon le
Dr. Fersadou qui ajouta que le CSC envisage d'organiser une conférence de
presse dans les prochains jours. Entre-temps, d'après notre interlocuteur,
l'équipe se prépare normalement pour recevoir l'USMBel-Abbès à Constantine pour
le compte de la prochaine journée ». Mais, depuis lundi matin, la rue gronde et
l'indignation est à son comble au sein des sanafirs, les milliers de supporters
du CSC et les Constantinois d'une façon générale. Tout le monde crie à la hogra
en pointant du doigt la Ligue nationale. « On veut manifestement empêcher le
CSC d'accéder en le privant de ses supporters qui constituent sa principale
source de financement », a commenté un groupe de supporters rencontrés hier
devant le complexe culturel Al-Khalifa, qui n'arrivent pas à comprendre la
sanction prise contre leur équipe, et par ricochet contre eux. Ils ont expliqué
que « la recette de chaque rencontre à Constantine est de 300 millions de
centimes, alors que pour le derby face au MOC, la recette atteint le milliard
de centimes. On veut ruiner le club ! ». Un autre groupe accusera la Ligue
nationale de vouloir priver tous les Constantinois de leur fête annuelle, car,
de mémoire de Constantinois, on n'a jamais vu un derby CSC-MOC sans public.
C'est tout simplement impensable ! ». Les supporters du CSC crient au complot.
Citant leur comportement exemplaire au cours des nombreux déplacements faits
avec leur équipe cette saison, les sanafirs refusent d'être désignés comme
responsables des échauffourées intervenues à Batna. « Ce sont les supporters du
MSPB qui nous ont provoqués et bombardés de pierres en nous empêchant de sortir
du stade dont les portes s'étaient refermées sur nous. Nous n'avons fait que
nous défendre pour nous protéger du déluge de pierres qui nous tombait dessus
», ont-il conclu en notant que l'écrasante majorité des blessés est dans leur
camp.