Cinq entreprises
ont été installées la semaine dernière dans le cadre du grand projet de
dépollution du littoral oranais. Le président de l'assemblée populaire
communale d'Aïn Turk a déclaré sur les ondes de la radio locale qu'il s'agit de
la réalisation d'un grand collecteur des eaux usée allant de la station
d'épuration de Cap Falcon en passant par les localités de Keddarra, El Ançor et
Sidi Hamadi. « La conduite s'étalera sur une longueur de 22 kilomètres. Une
enveloppe budgétaire de 40 milliards de centimes a été débloquée par la
direction de l'hydraulique pour la concrétisation de ce projet qui va mettre
fin au problème de pollution des plages et, par là même, à l'éradication des
fosses septiques », a tenu a souligné le maire d'Aïn Turck. Le projet va régler
ce problème au niveau de la commune d'El Ançor et plus précisément dans la
localité de Sidi Hammadi connue pour sa grande concentration de fosses
septiques. Au niveau de cette localité, chaque foyer dispose d'une fosse où
viennent, à longueur de journées et des années, s'entasser les eaux usées et
autres déchets organiques. Le danger guette cette population, notamment en
période de grande chaleur où tous les vecteurs de la propagation des maladies
telles les maladies à transmission hydrique prolifèrent. Cette situation peut prendre
une tournure dramatique, car les propriétaires de ces fosses septiques ne sont
pas toujours au fait de leurs entretiens et les conséquences sont
catastrophiques sur le plan de l'hygiène et de la santé. L'opération vise à
raccorder la localité au réseau d'assainissement et au réseau d'évacuation des
eaux pluviales. En effet, le problème de pollution des plages d'Aïn El Turck
dure depuis des années. Dès que la saison estivale est annoncée, le décor
répugnant des flots des eaux usées qui se déversent à ciel ouvert dans la mer
reprend des plus belle et avec lui les torrents d'appels de détresse et de cris
de dénonciation poussés par les riverains et les associations locales faisant
de l'environnement leur principal cheval de bataille. Un phénomène qui frôle
une catastrophe écologique locale, grandeur nature. En plus de l'incommodité
causée aux riverains, ce malheureux état de fait est à l'origine d'une
véritable invasion d'insectes. L'absence des collecteurs rend quasiment
impossibles les opérations d'assainissement.
Ainsi le nouveau
collecteur va permettre le raccordement du réseau d'assainissement des eaux
usées (d'El Ançor et Bousfer) vers la station de traitement et d'épuration
(STEP) de Cap Falcon. Visant à éradiquer les points noirs (les rejets en mer),
les travaux toucheront pratiquement toute une zone qui va du complexe
touristique «Les Andalouses» jusqu'à la station balnéaire «Paradis plage» (Aïn
El Turck) en passant par «Bousfer-plage». Par ailleurs, une enveloppe
financière de 140 millions de dinars a été débloquée par la wilaya d'Oran pour
la réhabilitation du réseau d'assainissement de la cité du 5 Juillet à Aïn El-
Turck. Les travaux, qui ont atteint actuellement plus de 60%, devront aussi
contribuer à mettre un terme aux rejets des eaux usées dans la mer. Les travaux
devront être achevés avant l'ouverture de la saison estivale.