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La ligne
ferroviaire de transport de voyageurs reliant la gare ferroviaire d'Oran à la
localité d'El-Mohgoun (Arzew), sur une distance de près de 37 kilomètres, a été
mise en service commercial jeudi matin.
« La première desserte a démarré de la gare d'Oran aux alentours de 6h30, alors que trois dessertes en aller et retour sont programmées quotidiennement. La deuxième desserte est prévue à 8h30 et la troisième à 15h10», a-t-on annoncé à la direction régionale de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). Le train marque des arrêts à haï Es-Sabbah, Hassi Bounif, Hassi Ameur, Gdyel et Hassi Mefsoukh, avant d'arriver à El-Mohgoun. Il est composé de six voitures, dont quatre d'une capacité totale de 130 voyageurs, a indiqué à l'APS Zoheir Gouasmia, directeur régional de la SNTF. Il est prévu de lancer incessamment le transport de marchandises sur cette ligne ferroviaire, qui sera étendue à l'avenir à la zone industrielle d'Arzew et à celle d'Es-Sénia. L'étude relative au tronçon El-Mohgoun/Arzew, sur une distance de 7 kilomètres, est en voie d'achèvement. L'ancienne étude avait été annulée en raison des mutations qu'a connues Arzew sur le plan urbanistique. Il est aussi question du prolongement de cette ligne ferroviaire jusqu'à Mostaganem, à partir d'Arzew. La mise en service commercial de cette ligne a été possible après l'achèvement des travaux de réhabilitation de la voie ferrée détériorée par les inondations et les actes de sabotage. Les travaux de remise à niveau de la voie ferrée, confiés à la société nationale Infrarail pour une durée contractuelle de trois mois, ont été achevés fin février dernier. La ligne ferroviaire Es-Sénia-Arzew est un vieux projet qui a connu plusieurs soubresauts depuis les années 70. Le projet avait été finalement relancé au début des années 2000, dans le cadre des plans de relance économique du président Abdelaziz Bouteflika, pour relier le pôle industriel d'Arzew à Es-Sénia en passant par au moins une dizaine de communes. La mise en service de cette ligne était annoncée pour le début 2010; cependant, elle a été reportée en raison, d'un côté, de la détérioration d'une grande partie de la voie ferrée, et de l'autre, des lenteurs procédurières pour l'expropriation des terrains. Le projet a connu de nombreuses contraintes d'ordre technique et juridique, notamment les procédures d'expropriation à l'origine du retard accusé dans l'aboutissement de ce projet. A noter que l'électrification de cette ligne a été confiée par l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) à un groupement algéro-allemand constitué de Siemens, Est El Rail et Infratel pour une durée contractuelle de 26 mois. Un montant de 3,4 milliards de dinars (34 millions d'euros) est consacré pour le projet. Le contrat porte sur les études d'exécution, la fourniture, le montage et la mise en service des équipements de signalisation, de télécommunication et l'énergie de cette ligne. Le groupement algéro-allemand était en concurrence avec cinq autres groupements étrangers, dont les offres n'ont pas été retenues par l'Anesrif. |
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