
L'ASMO est en crise de résultats, c'est une réalité que personne n'est
censé ignorer. Quelles que soient les raisons évoquées, on ne peut pas imputer
cette situation à l'entraîneur Stéphane Durin qui a pris le train en marche. La
qualité de son travail est reconnue par les joueurs. D'ailleurs, le coach du
RCK, Medjahed Nabil, ne tarit pas d'éloges sur le technicien français de
l'ASMO. Alors, comment peut-on expliquer cette mauvaise passe ? «Nous sommes
victimes du manque de réalisme et de concentration dans le dernier geste. La
qualité technique individuelle est primordiale, mais le mental est aussi très
important, car cela nous a coûté deux points contre le MOC et trois contre
l'ESM. Nous avons des attaquants mais pas de buteurs. Contre le MOC, on s'est
créé de nombreuses occasions, ce qui signifie que l'on a un plan de jeu mais on
a été défaillant sur le plan de l'efficacité. Face à l'ESM, deux erreurs de
jeunesse, à savoir de placement, nous ont été fatales. Contre le CAB, le
penalty imaginaire accordé à l'équipe locale a totalement changé le cours du
jeu, ceci, sans oublier l'état catastrophique du terrain. Le match face au MCO
résume notre situation, on fait l'essentiel sur le plan de la conservation de
la balle et l'organisation sur le terrain mais, encore une fois, il y eu des
ratages devant les bois adverses. Nous avons des jeunes qui ont de la qualité
mais qui sont perfectibles sur le plan moral. Il nous manque un leader au sein
de l'équipe», dira Stéphane Durin. A propos des conséquences que peut engendrer
une telle situation, notamment les joueurs qui risquent d'être envahis par le
doute, le coach français n'y pense même pas. «Les joueurs reconnaissent la
qualité du travail et adhèrent à notre ligne de conduite et sont conscients de
leur responsabilité», affirmera-t-il. Par ailleurs, Stéphane Durin s'est dit
satisfait de la marge de progression de ses joueurs et estime que la suite de
la compétition sera certes difficile mais pas au point d'être pessimiste.
«Maintenant, notre objectif est de gérer match par match si l'on veut rester
dans la course aux trois premières places. C'est jouable dans la mesure où, sur
le plan comptable, il n'y a pas une grande différence. Je crois en mon travail
mais, qu'on le veuille ou pas, ce sont les joueurs qui font la différence, car
l'accession ce n'est pas seulement le staff technique mais surtout les joueurs.
C'est vrai que nous manquons de culture tactique, mais on essaye d'y remédier
et il reste l'assimilation et l'application sur le terrain durant la
compétition».
Par ailleurs, on vient d'apprendre que les Chaouati, Youcef Yacine et
Amer Yahia ont rallié Alger pour prendre part au regroupement de prospection de
l'EN des U 20. Enfin, et pour mieux synchroniser le travail, l'entraîneur en
chef Stéphane Durin et le coordinateur des jeunes catégories Bekkat Mahieddine
se sont réunis pour débattre de la situation des juniors nés en 1991
susceptibles d'être promus en équipe senior. Il s'agit des Takki Eddine «Byby»,
Belghazali, Dahmani, Boulounar, Aïssani, Moulessehoul et Hachemi.