Une journée d'étude sur la fertilité et la contraception sera organisée à
Oran. Prévue les 8 et 9 avril prochain, cette rencontre sera organisée par la
SAFEC et la Fédération maghrébine de fertilité et contraception (FMFC), ainsi
que la Société algérienne de l'humain papilloma virus. Cette rencontre, qui
représente les 18èmes journées nationales de la SAFEC et le 16ème congrès
maghrébin de la FMFC, sera encadrée par des experts algériens et étrangers. Les
dernières nouveautés en matière de contraception, de fertilité du couple et de
cancer du col de l'utérus seront les thèmes débattus lors de cette rencontre
scientifique. Cette journée sera l'occasion de débattre sur les «pathologies du
papilloma virus humain», le virus du papillome humain (VPH), également appelé
HPV pour Human papillomavirus, qui est un virus à ADN faisant partie de la
famille des Papillomaviridae. Il est responsable des infections sexuellement
transmissibles les plus fréquentes, puisque l'estimation des personnes
contaminées par ce virus est comprise entre 10 et 30%. Mais la gravité de ces
infections est que certains génotypes sont le facteur obligatoire du cancer du
col de l'utérus. Une femme sur deux est exposée à ce virus au cours de sa vie.
D'autre part, le taux de fécondité en Algérie est estimé à 2,27 enfants par
femme, tandis que l'âge moyen de maternité est de 31,02 ans, a révélé la
troisième enquête nationale à indicateurs multiples (MICS3) pour la période
2006-2009. L'enquête indique que l'indice synthétique de fécondité passe de
2,19 enfants par femme en milieu urbain à 2,38 en milieu rural qui se démarque
essentiellement par un niveau de fécondité «plus élevé» auprès de la tranche
d'âge 30-34 ans. En outre, il ressort, à travers cette enquête, parrainée par
le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en
collaboration avec des organisations internationales, dont notamment l'Unicef,
le Finuap et l'Onusida, que la fécondité en Algérie «continue sa tendance vers
la baisse aussi bien en milieu urbain que rural», ajoutant toutefois que le
rythme de baisse est «beaucoup moins rapide» que dans les années précédentes».
Par ailleurs, plus de la moitié des femmes actuellement mariées et dont l'âge
varie entre 15 et 49 ans utilisent des moyens de contraception, a révélé la même
enquête nationale. 61,4% de ces femmes utilisent un moyen de contraception pour
espacer ou limiter les naissances, dont 52% des méthodes (de contraception)
modernes, indique cette enquête, relevant que les méthodes traditionnelles
semblent être plus familières aux femmes urbaines qu'à celles vivant en milieu
rural, avec respectivement 10,5% contre 8%. La pilule reste la première méthode
utilisée par les femmes, et ce, quels que soient leur lieu de résidence ou
leurs caractéristiques individuelles. Sur les nouveautés en matière de
contraception, une nouvelle pilule est mise sur le marché algérien et sera
présentée lors de cette rencontre. Gracial est la nouvelle marque disponible
après une pénurie prolongée de ces produits ces derniers mois. Il s'agit d'une
préparation hormonale contraceptive, connue sous le nom de contraceptif oral
combiné à faible teneur en hormones.