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Leurs revendications n'ont pas été prises en charge : Les taxis de l'UGCAA se disent déçus

par K. Assia

Les propositions avancées par les cadres du ministère des Transports lors d'une séance de travail regroupant, jeudi à Alger, l'inspecteur général et les cadres centraux du ministère, en plus des membres de la Fédération nationale des transports affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, n'ont pas satisfait le secrétaire général de la section des taxis relevant de l'UGCAA qui s'est dit déçu des résultats de cette rencontre et, surtout, de constater que rien de concret n'a été apporté quant aux propositions faites par la corporation. En effet, la Fédération, dont M. Kandsi est chargé de l'organique, s'attendait à des mesures concrètes devant être prises sur-le-champ pour répondre aux doléances des chauffeurs de taxis dont ceux touchés par le chômage technique. « Ils nous ont demandé de leur donner des propositions que nous avons déjà soumises à l'étude, il y a de cela des mois, voire des années », explique-t-il. Cette situation « décourageante » pour les professionnels du secteur risque de durer, au grand désespoir de la corporation. Même si des solutions sont apportées, elles seront, à long terme, un vrai calvaire pour un syndicat qui a trop attendu. C'est en effet le cas du déblocage des 600 licences au profit des chauffeurs de taxis dont 400 sont au chômage technique au niveau d'Oran. Dans ce registre, M.Kandsi rappelle que le collectif attendait une décision urgente pour débloquer la situation et mettre un terme à la surenchère pratiquée uniquement à Oran et où la licence est louée à 6.000 DA par mois avec deux ans d'avance. « Nous leur avons proposé qu'un contrat de location soit établi en plus d'un barème que l'administration fixera et que les chauffeurs de taxis verseront au Trésor. Une manière qui sécurise à la fois l'exploitant de la licence et surtout contribuera à renflouer les caisses du Trésor, mais en vain ». Outre le problème des licences, les participants ont passé en revue d'autres revendications liées à l'absence de statut pour le chauffeur de taxi . Un statut qui, selon notre interlocuteur, n'existe que pour les fonctionnaires. Dans ce registre, les représentants du ministère ont proposé d'associer le nouveau statut dans le cahier des charges qui est en cours d'élaboration. Pour ce qui est de la réactivation de la commission nationale des transports, il a été proposé que cette commission soit consultative, un point que rejettent les syndicalistes car celle-ci doit se réunir tous les deux ans afin de prendre en considération les préoccupations des concernés. Par ailleurs, une seule réponse a été apportée lors de cette rencontre avec les cadres du ministère des Transports. En effet, des instructions ont été données aux différentes directions des transports pour réactiver les commissions de wilaya.

 Devant cette situation, le bureau de l'UGCAA devra convoquer sa base pour décider des suites à donner.