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Une partie des travailleurs du dépôt d'Alger s'est mise, hier, en grève,
pour le moins inattendue. A la gare d'Agha et celle centrale, les voyageurs
rebroussaient chemin pour aller prendre taxis et cars dans les stations
avoisinantes. Il n'y avait ni note ni communiqué pour informer les voyageurs.
Des trains venant de Constantine et d'Oran continuaient à débarquer, mais les
départs étaient tous annulés, en raison de cet arrêt de travail décidé la
veille par les mécaniciens et conducteurs du dépôt d'Alger. Le porte-parole de
la section syndicale d'Alger, Abdelhak Boumensour, lui aussi étonné de cette grève,
soutient que «ce n'est qu'une partie des mécaniciens qui ont décidé de
débrayer. Le syndicat n'y est pour rien. Ailleurs, dans les autres régions, les
mécaniciens et conducteurs travaillent normalement».
En effet, à la gare de l'Agha, il y avait manœuvres de locomotives et garage de wagons. Cette grève qualifiée de précipitée «met à mal», selon un syndicaliste, l'ensemble des cheminots qui avaient prévu un débrayage hier dimanche mais qui a été reporté suite aux sollicitations du ministre des Transports Amar Tou qui a demandé un délai de 24 heures et qui doit rencontrer aujourd'hui les représentants des travailleurs. Il sera question de débattre de l'ensemble des questions intéressant la profession ainsi que de la plateforme de revendications. Les travailleurs du dépôt d'Alger en grève estiment que certaines de leurs revendications «n'ont pas été mises en avant et n'ont pas été formulées dans la plateforme de revendications», d'où leur recours à cet arrêt de travail. Pour rappel, les cheminots demandent la révision du plan de carrière, échelons, augmentation de la prime de panier. Ils revendiquent également le bénéfice de certaines indemnités telles que l'indemnité de déplacement pour les travailleurs à régime exceptionnel (IDRP) et l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) édictées dans leur convention collective dont l'application tarde à venir. Abdelhak Boumensour, dira à propos de la grève nationale que les cheminots allaient observer depuis hier, mais retardée de 24 heures par le collectif des travailleurs (syndicats de base), qu'elle restera tributaire de la rencontre d'aujourd'hui avec le ministre. Il signale, en outre, que les rencontres qui ont eu lieu depuis déjà 15 jours avec la direction générale n'ont abouti à aucun résultat pouvant satisfaire les revendications des travailleurs. |
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