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Des manifestants interpellés puis relâchés à Oran

par S. M.

La marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD - Oran) a été finalement empêchée par les services de sécurité. L'action de contestation a été avortée dans l'œuf par la police. Les manifestants n'ont même pas réussi à se rassembler à la place du 1er Novembre 1954 (ex-place d'Armes), lieu de départ pour la marche qui devait se diriger ensuite vers le siège de la wilaya en passant par la rue Larbi Ben M'hidi et l'avenue Mouloud Feraoun. Le dispositif de sécurité mis en place à la place du 1er Novembre 1954 a réussi à dissuader les manifestants. Une soixantaine d'entre eux ont été arrêtés par la police avant d'être emmenés dans différentes sûretés urbaines et en particulier à la 2ème (Plateau) et la 16ème (Front de mer). Une heure après, tous les manifestants appréhendés ont été relâchés par les services de sécurité.

Les personnes interpellées, que nous avons rencontrées à la sortie de la 16ème sureté urbaine, ont affirmé qu'elles n'ont pas été maltraitées par la police. «Les policiers ont commencé à arrêter les premiers manifestants dès 10h30 du matin. Ils avaient reçu des instructions pour ne pas recourir à l'usage de la force. Les autres manifestants ont été dispersés dans le calme», déclare ce jeune homme. Et une autre manifestante d'enchaîner : «On ne va pas désespérer. On arrivera un jour à tenir cette marche». Les manifestants se sont dirigés ensuite vers le siège de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) situé à la rue des Aurès pour faire le point sur cette action de contestation.

L'annonce de tenir une marche pacifique le samedi 5 mars à travers les rues de la capitale de l'Ouest avait été faite mercredi dernier 2 mars 2011, lors d'un point de presse organisé par les animateurs de la CNCD-Oran au siège du Snapap. Une demande d'autorisation pour la tenue de cette marche avait été déposée le 1er mars 2011 au niveau des services compétents de la wilaya. La marche n'a finalement pas été autorisée par les autorités locales. L'interdiction aurait été signifiée verbalement, selon les membres de la CNCD-Oran, par le responsable du Département de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya d'Oran.