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Adrar: Une opération ratée

par Bentouba Saïd

Colère, sentiment de non-satisfaction et regret sont observés chez les habitants de la ville d'Adrar suite à «l'échec total de la campagne de nettoyage et d'embellissement de la ville, opération lancée depuis dimanche dernier». Une action initiée par les autorités locales de la wilaya, où 26 communes de la wilaya et quelques entreprises privées ont participé pour éradiquer plusieurs points noirs, notamment des décharges sauvages, et pour rendre le vrai look de la région d'Adrar.

Celle-ci est devenue une grande décharge publique, vu l'absence d'un plan de collecte des ordures ménagères et autres détritus : sable et déchets de matériaux de construction. Selon un cadre de la wilaya, l'encadrement était absent pour gérer l'opération de nettoyage qui a mobilisé des ouvriers et des engins.

En effet, le parc de la commune au niveau de la zone industrielle était sollicité. La campagne n'a pas enregistré les résultats escomptés. La participation des habitants est quasiment nulle suite à l'absence de coordination, indiquent des citoyens de la cité des 400 logements, qui vit toujours sans aucun plan d'aménagement et avec des puits de foggara à ciel ouvert avec tous les dangers que représente cet état pour les enfants. Pour la cité 140 logements, un grand regret était observé sur les visages de ces habitants car l'opération n'a pas touché leur cité inondée par les ordures ménagères, l'absence d'espaces verts et sans reboisement.

Des promesses ont été formulées par le conservateur des forêts aux habitants de la cité, mais aucune suite n'a été donnée à ce jour. Même constat pour les autres cités, selon nos sources, l'opération de nettoyage n'ayant touché que les régions extérieures de la ville.

Initiée dans le cadre de la préservation de l'environnement, cette campagne, qui a concerné 26 communes de la wilaya, a été marquée par un élan de solidarité de la population qui n'a malheureusement pas trouvé une oreille attentive. Les habitants se souviennent toujours de la belle époque des années quatre-vingt, où la ville d'Adrar était classée comme la ville la plus propre de l'Algérie.