Après avoir
progressé lentement, les travaux de revêtement de la chaussée, ciblant la
section Mers El-Kébir/Oran, de la RN2 (la corniche), sont carrément au point
mort, depuis une semaine. Le chantier n'avance plus. Décapé depuis une
quinzaine de jours, un tronçon de près de 300 m, situé peu avant le premier
tunnel, en allant vers Mers El-Kébir, est depuis, laissé tel quel. Quelques
centaines de mètres plus loin, un autre tronçon, entre le poste de la
protection civile de Sainte Clotilde et le dédoublement de voie (début du
tronçon autoroutier longeant Mers El-Kébir), est inachevé. Là, la chaussée
présente un dénivellement du fait qu'une voie (celle du sens Mers
El-Kébir/Oran) a été bitumée à deux reprises, l'autre (le sens inverse) ne l'a
été qu'une seule fois. Ce qui a donné naissance à une sorte de contremarche de
20 cm, en plein axe. La chaussée ayant été décortiquée de son écorce bitumeuse
usée est laissée depuis dans cet état, une poussière dense se répand dans l'air
par le contact du pneumatique avec le sol, réduisant dangereusement la
visibilité, notamment quand il vente, ce qui représente d'autant un risque
d'accidents que l'éclairage public, à ce niveau, tombe très souvent en panne.
Ce chantier qui avance lentement et par à-coups est à l'origine de
désagréments. Depuis le lancement des travaux, il y a près d'un mois, cette
desserte très fréquentée se trouve encombrée, presque de part en part. L'axe
ciblé par le projet d'entretien, Mers El-Kébir/Pêcherie, quant à lui, est
devenu un «point noir», avec des embouteillages, quasiment à longueur de
journée. Pour les automobilistes circulant en direction d'Aïn El-Turck, le
bouchon commence à se former pratiquement dès le virage de Monte Cristo, à
hauteur de la brigade de gendarmerie. Le cauchemar ne finit pas pour autant,
dès qu'on franchit la zone des travaux de revêtement, puisque «l'interminable»
chantier de pose d'une glissière de sécurité en béton entre le virage de
l'Escargot et Saint Rock, entre en scène, lui aussi, pour taper sur les nerfs
des usagers. Plusieurs questions se posent. Pourquoi les travaux se font-ils de
façon intermittente, avec des intervalles de «pause» prolongées ? Pourquoi le
chantier se met-il à l'arrêt durant le week-end et la nuit, alors qu'il s'agit
en principe, d'une opération d'urgence, eu égard à l'importance de cette
liaison routière, surtout après la fermeture de la corniche supérieure pour
travaux ? Pourquoi les parties décapées ne sont-elles pas revêtues à ce jour ?
Selon une source proche de la DTP, «les lacunes relevées dans l'exécution de
ces travaux d'entretien sont dues à des dysfonctionnements propres à
l'entreprise de réalisation.» D'après la même source, «il y aurait des
contraintes techniques, notamment l'indisponibilité de la matière (le bitume).»
Pour rappel, l'opération consiste en le revêtement en tapis bitumeux de la
chaussée, sur une longueur de 4,2 km, confiée à l'entreprise publique EGTO,
pour un délai contractuel de 45 jours.