Le train reliant
Es-Sénia à El-Mohgoun sur une distance de 37 kilomètres sera finalement mis en
service dans les tout prochains jours après l'achèvement des travaux de
réhabilitation de la voie ferrée détériorée par les inondations et les actes de
sabotage, a-t-on appris hier de sources concordantes. Les travaux de remise à
niveau de la voie ferrée, confiés à la société nationale Infrarail pour une
durée contractuelle de trois mois, ont été récemment achevés. Des tests
techniques ont été menés au début de la semaine avant la mise en service
commercial de ce premier tronçon de la voie ferrée, précisent nos sources.
La ligne
ferroviaire Es-Sénia-Arzew est un vieux projet qui a connu plusieurs
soubresauts depuis les années 70. Le projet avait été relancé au début des
années 2000, dans le cadre des plans de relance économique du président de la
République, pour relier le pôle industriel d'Arzew à Es-Sénia en passant par au
moins une dizaine de communes. La mise en service de la ligne Oran-Arzew était
annoncée pour le début 2010. Elle a cependant été reportée en raison de la
détérioration d'une grande partie de la voie ferrée et des lenteurs
procédurières pour l'expropriation des terrains. Le projet a connu de nombreuses
contraintes d'ordre technique et juridique, notamment les procédures
d'expropriation à l'origine du retard accusé dans l'aboutissement de ce projet.
Ce train de banlieue devra démarrer avec 4 voitures et assurera le transport de
600 à 800 voyageurs/jour. Deux dessertes sont prévues pour le début. Le train
assurant cette liaison marquera des arrêts au niveau des gares projetées dans
les localités de Sidi Marouf, Hassi Ameur, Hassi Ben Okba, Gdyel, Hassi
Mefsoukh et El-Mohgoun. A noter que l'électrification de cette ligne a été
confiée par l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des
investissements ferroviaires (ANESRIF) à un groupement algéro-allemand
constitué de Siemens, Est El Rail et Infratel pour une durée contractuelle de
26 mois. Un montant de 3,4 milliards de dinars (34 millions d'euros) est
consacré pour le projet. Le contrat porte sur les études d'exécution, la
fourniture, le montage et la mise en service des équipements de signalisation,
de télécommunication et l'énergie de cette ligne. Le groupement algéro-allemand
était en concurrence avec cinq autres groupements étrangers et dont les offres
n'ont pas été retenues par l'Anesrif.