Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI)
ont repris, hier à Rouiba, leur mouvement de contestation, malgré des
conditions climatiques exécrables. Bravant la pluie et le froid, ils étaient
quelques centaines de travailleurs à avoir répondu à l'appel du syndicat
d'entreprise. Ils se sont donnés rendez-vous devant le siège social de la
société, sis à la zone industrielle de Rouiba/Réghaïa. La plupart des
travailleurs scandaient sans discontinuer des slogans hostiles à la direction
générale, pointant du doigt le premier responsable de la SNVI et ses proches
collaborateurs. Les manifestants dénoncent la mauvaise gestion des cadres de la
société, selon le président du syndicat d'entreprise de la SNVI.
Les représentants des
travailleurs ont préconisé un nouveau plan de relance de l'investissement «avec
des cadres compétents» qui peuvent mener à bon port, toutes les actions
entreprises dans le cadre d'un programme de redressement de la situation
financière de la SNVI. Actuellement, la machine de production de la société des
véhicules, industriels ne tourne qu'à 30% de ses capacités. D'autre part, le
partenaire social de la SNVI a dénoncé énergiquement une «opération de bradage
de la société qui se prépare». Enfin, les contestataires en appellent aux
pouvoirs publics et notamment au CPE, d'intervenir sur le champ «pour éviter un
gaspillage de l'argent de l'Etat» suite aux mesures qui ont été décidées
concernant l'effacement des dettes de la SNVI. En fin de matinée, les
travailleurs se sont dispersés dans le calme avant de regagner leurs postes de
travail, en promettant d'autres sit-in, à l'avenir.