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Le grandiose gazoduc sous-marin Medgaz, reliant l'Algérie à l'Espagne, a
été mis en service hier.
La cérémonie inaugurale de cette mise en gaz a été rehaussée par la présence de Noureddine Cherouati, PDG du groupe Sonatrach, et Pedro Miro, Président du conseil d'administration du consortium Medgaz. Des cadres de Sonatrach et des représentants des différents actionnaires de Medgaz étaient aussi au rendez-vous pour l'ouverture officielle de la vanne du gazoduc. «Le premier mètre cube de gaz qui sera acheminé à partir de Béni-Saf atteindra le terminal d'Almeria (sud de l'Espagne) en trois heures», s'est félicité M. Cherouati. Cette mise en service a été précédée d'une phase d'essai (novembre 2010-janvier 2011). Le projet a nécessité un investissement de près d'un milliard d'euros. La canalisation sous-marine est longue de près de 1.050 km dont la moitié sur le territoire algérien. Sa profondeur atteint plus de 2.000 mètres sous la Méditerranée. Le gazoduc a une capacité totale de 11,4 milliards de m3 par an, extensible à 16 milliards sur le moyen terme avec la mise en place d'une deuxième ligne. Le diamètre du tube est de 0,6 mètre pour une pression de 40 bars permettant une vitesse de propulsion de 6 mètres par seconde, soit plus de 21 km/heure. Sonatrach est majoritaire dans la société Medgaz avec 36% des actions. Iberdrola et Cepsa (Espagne) en détiennent 20% chacune, alors que Endesa (Espagne) et GDF-Suez (France) disposent de 12% chacune. Le mois dernier, le ministre des Affaires étrangères algérien Mourad Medelci avait assuré que le gazoduc serait mis en service «avant fin mars». C'est le troisième gazoduc reliant l'Algérie à l'Europe, après le Transmed et le GME, auxquels va s'ajouter un quatrième gazoduc, le Galsi, encore en chantier, et qui devrait alimenter en gaz algérien l'Italie. Medgaz est un projet international et multidisciplinaire qui approvisionnera en gaz naturel le Sud de l'Europe. Il sécurisera davantage les approvisionnements énergétiques de ce continent puisqu'il reliera directement le marché européen à la source d'approvisionnement en gaz algérien. C'est également la voie la plus économique pour acheminer le gaz naturel vers l'autre rive de la Méditerranée. Le Medgaz est alimenté à partir du gisement de Hassi R'mel (Laghouat) via le pipeline GZ4 d'une longueur de 638 km et qui traverse cinq wilayas (Laghouat, Tiaret, Mascara, Oran et Aïn Témouchent). Ce pipeline alimente, outre le Medgaz, plusieurs installations, notamment les centrales électriques de Hadjret Ennous (Tipaza) via une déviation vers l'Est, et de Terga (Aïn Témouchent) ainsi qu'une partie de la zone industrielle d'Arzew. Il comprend, dans sa partie algérienne, une station de compression comprenant trois turbocompresseurs équipés de turbines fabriquées par la firme britannique Rolls Roys ainsi que la part ?'on-shore'' du gazoduc. Dans sa partie ibérique, le gazoduc comprend un terminal de réception situé près du port d'Almeria. Le consortium Medgaz, créé pour réaliser le gazoduc reliant l'Algérie à l'Espagne, a été transformé en 2004 en société de construction. |
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