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Partenariat: Les entreprises françaises veulent mieux faire

par Ghania Oukazi

UbiFrance Algérie mène «des opérations très spécifiques» en faveur de la création de projets de partenariat qu'elle espère voir se concrétiser à l'occasion de la tenue du 1er forum d'affaires algéro-français.

Annoncé pour les 30 et 31 mai prochain à l'hôtel Hilton, à l'est d'Alger, le forum d'affaires en question réunira entre 350 et 400 entreprises algériennes et près d'une centaine d'autres françaises pour éventuellement finaliser des projets de partenariat qui auraient pris forme d'ici à fin mai. Pour ce faire, UbiFrance Algérie compte organiser, «chaque quinze jours», des rencontres entre les chefs d'entreprises algériennes et françaises en vue d'identifier toutes les opportunités de partenariat qui s'offrent à eux en Algérie. «Le forum est prévu pour créer et favoriser des partenariats dans des secteurs ciblés et arrêtés conjointement par le ministère de la PME, les organisations patronales, les bourses de sous-traitance, les chambres de commerce?», a déclaré hier à la presse le directeur général d'UbiFrance Algérie en marge d'une journée sur la monétique et l'information bancaire organisée à l'hôtel Sofitel d'Alger. Une dizaine d'entreprises financières françaises étaient présentes hier à la rencontre d'UbiFrance. Ne manquait que la Poste qui devait y être mais elle ne s'est pas prise à temps pour avoir le visa. «Ce n'est que partie remise puisque la Poste sera là le 14 mars prochain pour une autre journée technique», dit le DG d'UbiFrance. Alain Boutebel estime que «l'Algérie a besoin de partenaires publics et privés, besoin d'entreprises qui puissent répondre à des attentes réelles». Finies, dit-il «les missions pour vendre, déposer les marchandises sur un comptoir. Nous sommes en phase avec nos collègues du ministère de l'Industrie pour travailler dans un but de créer des conditions par filière pour que naissent des partenariats», explique-t-il. Il prévoit ainsi d'organiser d'autres journées, par exemple, dit-il, «sur l'environnement, la santé», et bien d'autres secteurs. C'est ce qu'il appelle «des opérations très spécifiques, c'est-à-dire discuter filière par filière et secteur par secteur pour arriver le 30 mai avec des cas concrets de partenariat, on espère qu'ils vont déboucher. C'est exactement ce que demandent les autorités algériennes». Boutebel rappelle que «Raffarin est venu avec trois dossiers ficelés, à savoir Renault, Total et Sanofi (il reste le foncier à régler), qui prévoient la création de 20 000 emplois directs et peut-être près de 90 000 emplois indirects, ce n'est pas rien. Il y a aussi le transfert de technologie et de savoir-faire». Le forum se tiendra alors dans le sens de cette logique. «Il n'y a aura que des entreprises qui sont à la recherche de partenariat. Celles attendues viendront avec des projets», souligne le DG d'UbiFrance. «Exprimé par la partie algérienne et co-piloté par les deux pays, le forum se tiendra à une date qui a été arrêtée conjointement par les autorités des deux pays le jour où Raffarin est venu à Alger», dit-il. Date qui a été d'ailleurs choisie, selon lui, pour coïncider avec la tenue du 1er au 6 juin, de la foire internationale d'Alger. Le DG d'UbiFrance estime à 430 les filiales françaises qui évoluent et produisent en Algérie avec à la clé 35 000 emplois directs et 110 000 autres indirects. «50% des exportations françaises en Algérie, c'est le fait de PME, j'aimerais bien que les PME algériennes créent des partenariats avec celles françaises», a-t-il dit. «Le But d'UbiFrance, c'est d'encourager les entreprises françaises à s'installer en Algérie, il faut s'adapter à la règle 51-49», ajoute-t-il. Boutebel reste optimiste et glisse à propos de cette règle imposée par la loi de finances complémentaire 2009 que «c'est elle peut-être qui s'adaptera, on parle beaucoup d'assouplissements dans la LFC 2011, peut-être?». Il reste quand même réaliste (pragmatique) et note «il faut respecter les textes.»