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Une nouvelle
formule d'aide au logement par facilité de payement a été prévue par le
gouvernement au profit des jeunes. Elle est venue s'ajouter aux programmes déjà
en cours. Un plan de 50.000 logements promotionnels sera inscrit cette année et
sera réservé aux jeunes, sous la forme de la vente à tempérament. «Une formule
qui se trouve actuellement en discussion entre le ministère de l'Habitat et son
homologue en charge des Finances», a assuré, hier, le ministre de l'Habitat et
de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa. Le ministre qui s'exprimait sur les ondes
de la radio chaîne 3 a fait s'avoir que cette offre se déclinera probablement
sous la formule location-vente». M. Moussa explique que cette aide est dédiée
aux jeunes de moins de 35 ans qui ne peuvent pas accéder au crédit bancaire.
Selon le ministre, 40% de l'offre programme, dit le LPL (logement public
locatif), est destinée pour les jeunes de moins de 35 ans. Cette disposition
est prévue par «le décret de 2008 qui régit ce segment d'offre», rappelle le
ministre. «Nous avons inscrit 340.000 logements sociaux destinés à la
résorption de l'habitat précaire. Le plan quinquennal (2010-2014) a prévu
800.000 logements pour éradiquer l'habitat précaire. 40% sont destinés aux
jeunes», déclare M. Moussa. Le ministre a rappelé que le plan 2010-2014 a prévu
la construction de 1,2 million de logements. Un chiffre qui s'ajoute au million
de logements réalisés lors du quinquennat (2005-2009). «La réalisation de 1,2
million de logements nécessite l'occupation d'au moins 1,5 million de
personnes, durant la période de construction, selon la norme internationale», a
estimé le ministre. A la fin de l'année 2010, 190.000 logements avaient été
livrés, 510.000 unités sont en cours de construction et 400.000 autres sont en
phase d'études. Pour le quinquennat en cours, les prévisions tablent sur la
réalisation en moyenne de 250.000 logements. «Nous escomptons réaliser 240.000
nouveaux logements qui s'ajouteront aux 160.000 qui sont en chantier dans le
cadre du programme LPA (logement promotionnel aidé)», souligne M. Moussa. Pour
atténuer la frilosité des banques à accorder des crédits immobiliers, l'Etat a
institué un fonds de garantie de caution mutuelle. La récente loi sur la
promotion immobilière a instauré une garantie d'achèvement du logement. Le
ministère de l'Habitat instituera dans les prochaines semaines un fonds de
garantie du crédit bancaire aux citoyens désireux d'acquérir ou de construire
leur propre habitation. «Le ministère des Finances travaille dessus», affirme
M. Moussa.
Sur un autre volet, l'Etat a décidé de procéder à un rabattement sur le prix du foncier. «Nous comptons effectuer un recensement des assiettes foncières devant accueillir les programmes de logements, notamment dans les grandes villes. Une commission a été mise en place pour se pencher sur la question», affirme le ministre. Interrogé sur les capacités de réalisation, le ministre s'est voulu rassurant: «Le nombre d'entreprises du bâtiment est passé de 22.000 à 31.800 entre 2005 et 2009. En plus de l'outil national, nous avons été autorisés à recourir aux entreprises étrangères», dit-il. Interpellé sur le non respect des délais de réalisation, M. Moussa a rappelé que la réglementation prévoit des pénalités de retard et des intérêts moratoires, au cas où le maître de l'ouvrage faillit à ses engagements. «Les délais ont été réduits à 20 et 30 mois», ajoute le ministre. A une question sur l'allongement des délais de livraison, le ministre a admis qu'««il y a effectivement un temps assez important entre la notification par le ministère de l'Habitat et les collectivités locales avant l'occupation des logements par les attributaires», mais relève qu' «il y a toujours des contestations vu la forte demande par rapport à l'offre». Interpellé sur les contestations qui critiquent les conditions d'attribution des logements, M. Moussa a déclaré: «Je ne vois pas comment il peut y avoir des passe-droits du moment où les commissions d'attribution constituée du chef de daïra, du P/APC, des directeurs respectivement du logement et des affaires sociales, d'un représentant de l'organisation des moudjahidine et de l'OPGI, classent les dossiers sur la base de critères définis par un décret y afférent». «Il peut y avoir des insuffisances à améliorer. Il y a des inspections qui se font régulièrement. Les meilleurs observateurs sont les demandeurs de logements eux-mêmes. Il y a la possibilité du recours dans les huit jours qui suivent l'affichage des listes des bénéficiaires», rappelle le ministre. |
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