Dans une lettre adressée le 20 février dernier au ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les étudiants de
génie maritime de l'IGMO, relevant de l'université Mohamed-Boudiaf, exposent
une série de dysfonctionnements observés durant leur cursus.
Ils relèvent, en premier lieu, le passage au statut de département de
leur établissement, sous la coupe de l'institut de génie mécanique, alors que,
dans le passé, il avait le statut d'institut. Ils précisent que si ce
déclassement est dû à l'introduction du système LMD, alors pourquoi cette
mesure n'a pas été appliquée au niveau des autres universités ? Les auteurs de
la missive mettent l'accent également sur l'absence de relations entre les
entreprises et le département en évoquant une raison peu convaincante, à savoir
que l'activité ne fait pas partie de la fonction publique et cela signifie
clairement la non-reconnaissance de cette spécialité. Dans leur réquisitoire,
les étudiants s'interrogent sur la non mise en service du bassin de plongée
inauguré en 2007, ainsi que le manque flagrant des moyens pédagogiques, entre
autres. Ils s'interrogent également sur des pratiques discriminatoires par
rapport à d'autres départements sous la coupe de la même université et que les
cours pratiques sont clairement consacrés par les textes portant sur le système
LMD. Toutes ces défaillances, selon eux, diminuent considérablement du niveau
de formation. En conclusion, les étudiants sollicitent une intervention rapide
des responsables centraux pour trouver les solutions idoines à leurs problèmes.
Après avoir tenté toutes les démarches pour amener les responsables de
l'établissement à initier des mesures salutaires, les étudiants ont décidé,
après avoir informé tous les responsables, d'entrer dans une action de
protestation à compter d'hier afin de faire valoir leurs revendications qu'ils
qualifient de légitimes.