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La guerre aux
bidonvilles à Oran sera non seulement poursuivie, mais aussi renforcée
davantage pour redonner à la wilaya l'image qui lui sied. Un engagement qui
devra se traduire, au cours des toutes prochaines années, par l'éradication
totale et définitive de l'habitat précaire qui gangrène la 2e ville du pays.
C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé la nouvelle équipe administrative
de la wilaya d'Oran menée par le wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, qui en a
fait une de ses premières priorités.
« Nous serons intraitables sur ce dossier. Tous les bidonvilles vont être éradiqués avant 2012. Il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les indus occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par les opérations de relogement », promet le wali d'Oran. Il semble, en effet, que la wilaya d'Oran ait enfin pris le taureau par les cornes pour mettre fin à ce fléau qui, non seulement enlaidit l'image de la capitale de l'Ouest, mais aussi et surtout fait office de barrage, depuis plusieurs années maintenant, à toute la demande locale de logement dite « conventionnelle ». A chaque fois, les efforts de l'Etat visant à satisfaire la demande locale en logements sociaux sont engloutis par ces « opportunistes » de tous bords qui viennent à Oran, mettent les autorités devant le fait accompli en érigeant des taudis en zinc pour réclamer quelques mois après des logements décents. Et le tour est joué. Entre-temps, des milliers d'Oranais qui sont vraiment dans la nécessité attendent leur tour depuis des décennies. Leur seul tort, c'est qu'ils n'ont jamais osé squatter l'espace public pour exercer une quelconque pression sur les autorités locales. Ils préfèrent louer chez le privé au prix fort, ou pour les plus chanceux se faire héberger par des proches. Tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui à Oran que pour mettre fin à l'hémorragie de l'offre en logement social, il faudrait d'abord mener une guerre sans merci à la « mafia du bidonville ». A écouter le wali d'Oran dans ses différentes interventions sur ce dossier, deux facteurs plaident aujourd'hui pour un dénouement proche de ce casse-tête des bidonvilles. Primo, les autorités locales disposent aujourd'hui de données fiables et complètes à la faveur du recensement effectué en 2007. Second facteur, et il est aussi important, c'est que la wilaya dispose désormais des moyens de sa politique. Pas moins de 8.000 logements RHP (Résorption de l'habitat précaire) ont été demandés par la wilaya d'Oran pour soutenir son quota, qui est de 32.000 logements. A Oran, l'on recense aujourd'hui pas moins de 8.000 constructions illicites et maisons de fortune. Ces maisons sont réparties sur trente bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chami, Es-Sénia et haï Bouamama (ex-El-Hassi). Cependant, le nombre exact des familles recensées en 2007, et qui vont être relogées après éradication de leurs taudis, n'a pas encore été arrêté. Les dossiers de ces familles vont être étudiés au cas par cas avant leur relogement. |
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