|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Six projets de partenariat algérofrançais devront être finalisés» au
cours de la visite à Alger de l'envoyé spécial français, l'ancien Premier
ministre, Jean-Pierre Raffarin. Mais le projet le plus important reste le métro
d'Alger, un projet en construction depuis 30 ans et qui fait l'objet de
désaccords entre les deux pays. Dès son arrivée à Alger, hier, pour une visite
de deux jours, l'ancien Premier ministre français a exprimé la volonté du côté
français de prendre en charge ce dossier. Cité par l'AFP, M.Raffarin a
clairement signifié la disponibilité de la France de déployer tous les efforts
pour l'ouverture du métro avant fin 2011. Il a déclaré «tout faire» pour que le
métro d'Alger, un projet en construction depuis 30 ans et qui lui tient «à
cœur», soit ouvert avant fin 2011. «Ce dossier me tient vraiment à cœur», a
déclaré l'envoyé spécial français à l'AFP, « et nous faisons tout pour que le
métro soit ouvert avant la fin de l'année».
Reconnaissant clairement l'existence de désaccords entre les deux pays sur ce projet, M.Raffarin a souligné qu'il y a encore «des désaccords (entre les deux parties française et algérienne) mais il y a accord sur les médiateurs». Des litiges qui ne semblent pas décourager la France qui se dit prête à étudier le dossier, considérant que le projet est trop avancé pour faire marche arrière. «On est trop près du but pour que l'on s'éternise», affirme l'ancien Premier ministre français, «et je vais user de toute mon influence pour régler les désaccords en cours sur les réclamations». Des réclamations sur «la responsabilité des retards», «le coût de ces retards» et les «conséquences financières». Fin octobre, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait annoncé que le métro serait opérationnel dès 2011. Il avait expliqué les derniers retards par «l'introduction en cours des nouvelles normes de sécurité», pour garantir au métro «une sécurité maximale», à l'instar des pays européens à la suite de l'incendie du tunnel du Mont-Blanc en 2005. «Les Algériens attendent ce métro», a déclaré l'ancien Premier ministre français. Sa mise en service «serait un signal fort de notre coopération économique et sociale». Lancé en 1980, le métro d'Alger comprend une vingtaine de kilomètres de tronçons mais sa construction a été ralentie durant les années noires du terrorisme. Un tramway de 24 km, construit en partie par le français Alstom, est également en cours d'achèvement dans cette métropole de quelque 3 millions d'habitants. Concernant les autres projet qui seront à l'ordre du jour de cette visite, les PME, la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire, les transports, les mines et l'énergie, l'agroalimentaire, la pharmacie et les assurances. Sur la douzaine de projets identifiés, au moins la moitié d'entre eux devraient aboutir à des accords durant la seconde visite à Alger de l'émissaire français. Pour autant, trois dossiers urgents domineront la seconde mission de Raffarin à Alger: il s'agit de Total, Lafarge et Renault. Le groupe pétrolier français veut boucler au plus vite le tour de table et mettre en œuvre le projet de vapocraquage d'éthane d'Arzew avec Sonatrach, le cimentier Lafarge veut obtenir une autorisation pour monter une cimenterie d'une capacité annuelle de 2 millions de tonnes de ciment, et l'état des négociations des autorités algériennes avec Renault quant à son projet de montage de voitures en Algérie, qui est ?'avancé''. Dans la foulée, le projet d'usine Sanofi Aventis devrait prochainement aboutir. Tout comme celui de l'usine de verre de Saint-Gobain ou encore l'usine de collecte et de traitement de lait cru de Bretagne International. Le ?'Monsieur Algérie'' auprès du président français Nicolas Sarkozy a souligné, après sa première mission à Alger, que «une bonne moitié de ces dossiers est aujourd'hui en bonne voie. Nous avons bien progressé». ?'Il y a beaucoup de perspectives qui sont positives dans cet axe-là du développement industriel'', a-t-il dit, avant de préciser que ?'j'ai reçu beaucoup de demandes d'entreprises françaises qui veulent participer à cette coopération''. |
|