|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La grève des étudiants de l'ancien système universitaire et le
rassemblement devant la tutelle sont maintenus. Lors des assemblées générales
et du sit-in observé, hier, aussi devant le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), il a été décidé de continuer
la pression jusqu'à «l'annulation effective» du décret n°10-315 du 13 décembre
2010.
Une délégation des étudiants grévistes, invitée, hier, à rencontrer des responsables du MESRS, est ressortie avec la seule promesse qu'une «recommandation a été présentée au Conseil des ministres, qui devra se pencher sur cette question lors de sa prochaine réunion prévue d'ici la fin février», selon un membre de la délégation. Ils étaient moins nombreux, hier, devant le ministère, mais leur mouvement «ne va pas s'essouffler», tiennent-ils à rassurer. Hier, c'était une journée d'information et de débats au sein des écoles et des universités concernées, à la suite du communiqué de presse de la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires, du 17 février dernier. Le document, qui recommande «l'abrogation des modifications apportées» par le décret en question, n'apporte aucune satisfaction aux étudiants. «Nous voulons du concret», disent-ils. C'est à cette seule condition, annulation du décret, dont le but de garantir la différence entre le magister (ancien système) et le master (du nouveau système LMD), qu'ils reprendront le chemin des cours et des examens dont le début était prévu dès la deuxième semaine de ce mois. Réunis, hier, en assemblée générale, les étudiants de l'Ecole nationale supérieure en statistique et en économie appliquée (ENSSEA), située à quelques dizaines de mètres du siège du ministère, ont décidé du maintien de la grève jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Même si certains auraient préféré reprendre pour passer leurs examens. A noter que ce mouvement se fait en dehors de toute tutelle des organisations estudiantines existantes. «Nous sommes organisés en comités autonomes. Chaque étudiant est libre d'y adhérer à titre individuel, pour participer à ce mouvement, dont les revendications sont claires», affirme un étudiant en 5e année à l'ENSSEA. Pour rappel, le communiqué de la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires, réunie jeudi dernier sous la présidence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a affirmé que le diplôme d'ingénieur d'Etat reste «toujours en vigueur», et qu'il y aura «maintien des formations de magister, pour les diplômés de l'ancien système, jusqu'à son extinction normale». La Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires a également décidé d'inscrire «comme action prioritaire l'élaboration des textes qui doivent régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD, prévus par la loi d'orientation N°08-06 du 23 février 2008». Enfin, la réunion a recommandé «l'abrogation des modifications apportées par le décret N°10-135 du 13 décembre 2010, dans la perspective d'une classification qui prend en compte l'ensemble des diplômes de l'enseignement supérieur». A Oran, les étudiants de l'Institut national des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication poursuivent leur grève. Les protestataires se disent déçus du résultat de la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires tenue jeudi à Alger, car elle n'a apporté que des recommandations et aucune solution allant dans l'intérêt des étudiants. Les grévistes ont décidé de prolonger leur débrayage observé depuis le 10 février dernier jusqu'à une date ultérieure. |
|