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Les autorités
communales et les intervenants dans le secteur du commerce, mais sans les
principaux concernés, ont été invités, hier, sur le plateau de l'émission
«Forum» de la radio régionale pour donner des explications sur le programme
d'urgence établi dans le but de mettre fin à l'anarchie qui prévaut au
centre-ville.
Donnant tout de suite le ton, le président de l'APC de Constantine, M. Abdelhamid Chibane, a déclaré que l'APC a été mise devant une situation qu'il fallait gérer. «Nous avons été placés entre le marteau et l'enclume et il fallait trouver des solutions urgentes à une situation de fait », explique le maire, en disant que «90% des marchands informels qui ont envahi la rue Didouche Mourad, située au centre-ville, sont des jeunes chômeurs auxquels il fallait donner une alternative pour leurs activités, tout en sachant que nous avons un déficit en matière d'espaces commerciaux à Constantine, a-t-il dit». C'est la première fois que l'APC a fait une délibération spéciale sur un seul sujet et optant pour la création de plusieurs marchés dans les 9 secteurs urbains, 8 journaliers et 7 hebdomadaires, en prévoyant une place commerciale dans chaque quartier périphérique, et ce dans le but de fixer chez eux les jeunes vendeurs et les empêcher de squatter le centre-ville. Le directeur de l'urbanisme de l'APC donne la liste de ces nouveaux marchés créés sur une surface globale de 2.000 m2. Commençant par les marchés journaliers, il a indiqué que ces derniers fonctionneront entre 8h et 14 h et seront implantés au niveau des quartiers Tatache Belkacem, au centre-ville, aux 100 logements de Zouaghi, Kouhil Lakhdar, Benchergui, El-Manchar, Sissaoui, Ziadia et Boussouf. Le quartier de Sidi-Mabrouk a été exclu de la liste parce qu'il comporte déjà pas mal de marchés du genre. Pour les 7 marchés hebdomadaires qui se tiendront entre 6h et 12h, ils ont été répartis entre les cités Sissaoui, El-Bir, Boussouf, Fadila Saâdane, Emir Abdelkader, Bouamama (Zouaghi) et Sidi-M'cid. Les marchés quotidiens sont réservés aux jeunes constantinois et ceux venant des autres wilayas ne pourront participer qu'aux marchés hebdomadaires, ont spécifié les responsables de la commune. «Dès leur entrée en fonction, ces nouvelles places commerçantes vont absorber jusqu'à 2.000 marchands», assure en outre le maire. Quant à l'entrée en activité de ces marchés, le responsable du patrimoine de l'APC, M. Dokkari, assure que dès la fin de cette semaine, ceux de Ziadia et d'El-Manchar qui ne nécessitent pas de grands aménagements, pourront être ouverts. M. Bouzoubia, de la direction du commerce, définit les étapes à effectuer pour organiser ces marchés, en disant notamment que leur encadrement et leur canalisation sont des tâches dévolues à la commune, puisque ces marchands informels ne sont pas inscrits au registre de commerce. La première étape sera axée sur l'établissement des listes des bénéficiaires, avec une priorité pour les jeunes chômeurs de la ville. Ces listes seront établies par les différents partenaires (APC, direction du commerce, sûreté de wilaya, UGCAA, etc.). Les représentants du syndicat des commerçants ont soulevé le problème du site de la rue Tatache, qui sert de parking, en émettant des réserves, « car, ces nouveaux venus, a affirmé M. Bouguerne, représentant du syndicat des boulangers, vont se heurter aux commerçants en place et cela risque de provoquer des étincelles». Intervenue juste à la fin de l'émission, cette préoccupation n'a pas reçu de réponse de la part des autorités invitées. |
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