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L'actuel
président de la Ligue nationale de football (amateur), Mohamed Mecherara, ne se
portera pas candidat à la présidence de la Ligue de football professionnel
(LFP), a-t-on appris auprès de la LNF. L'assemblée générale de la LFP est
prévue le 21 mars prochain dans la matinée, l'après-midi devant être consacrée
à l'assemblée générale ordinaire de la FAF. Mecherara a fait savoir à son
entourage qu'il est «fatigué» et n'envisage pas de diriger la future LFP.
Toutefois, il assistera à l'AG constitutive de la LFP et accompagnera les
présidents de clubs pour élire un président et un bureau de la LFP, avant de se
retirer. Les présidents de clubs sont appelés d'ores et déjà à se concerter
afin de proposer un des leurs pour son élection à la tête de la future LFP. On
évoque déjà les noms du président démissionnaire de l'ES Sétif, Abdelhakim
Serrar, et celui de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar. Mecherara a confié à ses
proches que sa décision de ne pas se porter candidat à la présidence de la LFP
n'est pas en relation avec l'éventuel départ du président de la FAF, Mohamed
Raouraoua, qui a de fortes chances d'être élu au Comité exécutif de la FIFA, le
23 février prochain. Le retrait de Mecherara serait en relation avec la lenteur
que connaît le processus de mise en place du football professionnel en Algérie.
Les lenteurs bureaucratiques que dénoncent la LNF et la FAF ainsi que
l'incapacité des clubs d'aller vers la professionnalisation sont autant de
facteurs qui dissuadent l'actuel président de la LNF à s'engager dans une voie
semée d'embûches. A la LNF, on évoque aussi les relations plutôt tumultueuses
entre la FAF et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Aussi, l'éventuel
départ de Raouraoua n'est pas fait pour encourager Mecherara à présenter sa
candidature à la présidence de la LFP. C'est en somme la machine de mise en
place du professionnalisme dans le football algérien qui se trouve grippée,
quand on sait qu'à la FAF et à la LNF on est persuadé qu'il est difficile
d'instaurer le professionnalisme avec des clubs dont la gestion n'a pas connu
des changements notables. Ces clubs ne cessent pas de revendiquer les aides
financières de l'Etat, reléguant au second plan leur restructuration. En ce
sens, les responsables de la LNF et de la FAF se retrouvent coincés entre une
tutelle, laquelle «avance à pas de tortue» dans le processus de mise en place
du professionnalisme, et des clubs ayant impérativement besoin de véritables
gestionnaires et managers, commente-t-on à la Ligue.