Des dizaines de gardes communaux, venus des quatre coins de la wilaya de
Médéa, ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya. Selon les
représentants des protestataires, leurs revendications socioprofessionnelles
vont de la prise en charge médicale spécialisée pour ceux, et ils sont
nombreux, à avoir subi des traumatismes divers durant la décennie noire, aux
assurances sociales en passant par la prise en considération des horaires de
travail, 24 h sur 24, assurés par les gardes communaux dans des conditions très
difficiles et plus particulièrement durant les années de la tragédie nationale.
Des revendications
socioprofessionnelles dont a pris note le wali de Médéa, M. Brahim Merad, en
promettant à ses interlocuteurs de les transmettre aux autorités supérieures
concernées. Une rencontre avec le premier responsable de la wilaya qui a eu
pour effet de calmer les esprits. Une situation à laquelle aura également
contribué le premier responsable de la garde communale pour la wilaya de Médéa
qui a transmis, aux centaines de protestataires restés devant le siège de la
wilaya, les résultats de la rencontre de leurs représentants avec le wali, en
présence du chef de la sûreté de wilaya. Ce qui a mis fin, aux environs de
11h30, à cette protestation sans pour autant empêcher les protestataires à
déclarer, avant de se disperser dans le calme, que «si d'ici la fin de la
première semaine du mois de mars prochain, nos revendications
socioprofessionnelles ne sont pas prises en considération de façon sérieuse,
nous organiserons une autre journée de protestation, avec encore plus
d'envergure, le jeudi 10 mars». Et de nous pointer du doigt un tableau, exposé
à l'intérieur du siège de la wilaya, comportant plus d'une centaine de photos
de gardes communaux morts pour la défense de l'Algérie, en nous disant: «Voilà
ce que la garde communale a donné au pays et continue à le faire».