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Selon une récente enquête de l'Office national des statistiques (ONS),
l'activité industrielle a connu une baisse au 3ème trimestre 2010 dans le
secteur public et une hausse dans le secteur privé par rapport au trimestre
précédent. L'enquête réalisée auprès de chefs d'entreprises porte sur le type
et le rythme de l'activité et non pas sur la production. Selon l'ONS ,
l'enquête qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées,
relève que le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur
aux besoins exprimés, selon 26% des industriels publics et près de 15% de ceux
du privé. En conséquence, près de 29% du potentiel de production du secteur
public et 64% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks ayant
causé des arrêts de travail de plus de 30 jours à plus de 26% des entreprises
publiques, et à moins de 29 jours pour celles du privé.
Selon l'enquête, plus de 97% des patrons du secteur public et plus de 92% de ceux du privé, ont déclaré que l'approvisionnement en eau a été suffisant durant ce trimestre. Par ailleurs, et selon les privés, la consommation d'énergie a connu une augmentation, contrairement à ceux du public qui eux déclarent une baisse durant la période de référence. Malgré la hausse des prix de vente, la demande en produits fabriqués a aussi augmenté pour les représentants des deux secteurs, plus prononcée selon ceux du secteur public. Plus de 74% des chefs d'entreprises publiques et près de 64% de ceux du privé ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues. Cependant, près de 87% des chefs d'entreprises du public et près de 62% du privé ont déclaré avoir des stocks de produits fabriqués, situation jugée normale par la plupart des chefs d'entreprises du secteur public, contrairement à ceux du privé. Quant aux effectifs, ils continuent de chuter en raison des départs en retraite non remplacés, selon les représentants du secteur public. En revanche, ils continuent d'augmenter suite à l'installation de nouvelles capacités, à la hausse du volume des commandes et l'amélioration des conditions de production, selon les représentants du privé. Par ailleurs, environ 15% des chefs d'entreprises du public et près de 49% de ceux du privé jugent que le niveau de qualification du personnel reste insuffisant. 17% des représentants du secteur public et plus de 42% de ceux du privé déclarent, d'autre part, avoir trouvé des difficultés à recruter surtout le personnel d'encadrement et de maîtrise. Pour le troisième trimestre 2010, la trésorerie des entreprises est jugée «bonne» selon plus de 33% des chefs d'entreprises du secteur public et plus de 30% pour celles du secteur privé. Elle est par contre jugée « mauvaise » selon plus de 16% des représentants du secteur public et près de 33% pour le privé. En outre, «l'allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées et le remboursement des emprunts continuent d'influer sur la situation de la trésorerie des entreprises», souligne l'enquête. Ainsi, près de 31% du potentiel de production du secteur public et plus de 44% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires. Près de 68% des chefs d'entreprises du public et 92% de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant l'équipement et sans embauche supplémentaire du personnel et près de 44% du public et de ceux du privé affirment pouvoir produire davantage seulement «en réorganisant le processus de production sans renouvellement ni extension». Côté prévisions, les chefs d'entreprises des deux secteurs escomptent de bonnes perspectives de la production, de la demande et des prix de vente. Toutefois, les industriels du secteur public prévoient une baisse des effectifs contrairement à ceux du privé qui misent sur une augmentation, selon l'ONS. |
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