La mise en place
d'une politique nationale de préservation des terres agricoles contre les
dangers de produits chimiques nocifs, a été soulignée lundi à Oran, par les
participants au cours de la deuxième et dernière journée du séminaire
international sur l'agriculture biologique. Les intervenants ont recommandé la
constitution d'équipes pluridisciplinaires regroupant des agronomes, des
biologistes et des chimistes pour protéger l'agriculture contre les dangers
d'utilisation de produits chimiques et autres parasites et calamités. «La chimie
verte serait un meilleur moyen pour préserver les terres agricoles contre les
effets des produits nocifs utilisés en agriculture classique, a préconisé le
Pr. Mohamed Belbachir du département de Chimie de l'université d'Oran. «La
préparation de substances chimiques bénéfiques aux surfaces agricoles a été
appliquée avec succès dans nos laboratoires», a-t-il ajouté à ce propos. M.
Samir Flazi, du département de génie électrique a présenté, à son tour, un
système électrique pour la lutte contre les insectes nuisibles à l'agriculture.
Ce système permet d'éliminer plus de 12.000 insectes en une seule nuit. Il
consiste à attirer l'insecte par la lumière puis à l'électrocuter, a-t-il
expliqué. Toutefois, il a reconnu que ce système reste à parfaire du fait qu'il
élimine également les insectes utiles à l'agriculture.» Nous sommes en train de
le perfectionner en vue d'atteindre une sélection des insectes à éliminer».
Abordant la question relative aux «impacts des changements climatiques sur
l'agriculture», M. Ali Ghazi, ex inspecteur au ministère de l'Environnement et
de l'Aménagement du territoire, a affirmé que ces aléas représentent une menace
pour la biodiversité, d'une manière générale, du fait de l'augmentation de la
température et la diminution du taux d'humidité qui accentuent la faiblesse des
terres agricoles. Il a appelé au passage à conjuguer les efforts pour préserver
la sécurité alimentaire, à travers la protection des surfaces agricoles. Les
participants à ce séminaire avaient insisté, au cours des travaux de la
première journée, sur une implication «plus significative» de l'université en
matière d'agriculture biologique, soulignant le rôle impératif de la recherche
scientifique dans ce domaine. A noter que la clôture du séminaire a été
consacrée à une riche conférence-débats autour du thème de l'impact des
changements climatiques sur les sols et les menaces sur les surfaces agricoles
utiles sur la sécurité alimentaire en Algérie. Les intervenants ont, une fois
de plus, mis en évidence l'importance des chercheurs, biologistes et
nutritionnistes, à intensifier et axer leurs recherches sur l'agriculture
biologique. La mise en garde sur l'usage excessif des produits chimiques et les
dégâts qu'ils provoquent sur l'environnement, a été réitérée dans la plupart des
communications des conférenciers qui se sont relayés lors de ces deux jours du
séminaire. Ils ont également émis le vœu de multiplier ce genre de regroupement
pour tenter de sensibiliser le monde de l'agriculture et de dresser ainsi de
manière périodique, un état des lieux des connaissances scientifiques et
actions entreprises dans ce sens. Les méthodes de bio-surveillance de
l'environnement marin et sa préservation ont été également notées par les
intervenants qui ont développé le sujet en se basant sur des faits et des
expériences. Il est utile de noter l'importance de la campagne de
sensibilisation à l'endroit notamment des producteurs agricoles et des
distributeurs, qui a constitué l'un des principaux objectifs de ce séminaire,
dont la réussite a été saluée à l'unanimité par les participants.