Le mouvement de protestation observé depuis la semaine dernière par les travailleurs de l'Entreprise publique propreté d'Oran n'a pas été sans conséquences sur la gestion quotidienne de la collecte des ordures ménagères. Depuis cinq jours, ce sont des tonnes d'ordures ménagères qui sont abandonnées à l'entrée des grandes cités, à l'exemple de l'USTO, AADL, Maraval et autres quartiers. Un constat désolant qui pénalise des milliers d'habitants de la ville d'Oran. Hier, de nombreux habitants ont dénoncé les désagréments engendrés par la grève. Ils déplorent l'absence d'un service minimum pour répondre aux besoins de la population et minimiser les conséquences sur le terrain. Dans la zone de Bir El Djir, des tas d'ordures sont entassés sur la chaussée, un désastre pour l'environnement. Du côté des grévistes, ces derniers campent toujours sur leur position en réclamant le départ du directeur de l'entreprise. Les travailleurs qui avaient décidé d'observer une grève illimitée dénoncent l'absence de dialogue avec la direction, la non perception des primes des œuvres sociales depuis 2005.