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Ouverture du séminaire international sur l'agriculture biologique: Revaloriser le savoir-faire traditionnel

par Rachid Boutlélis

Près de 200 participants étaient présents, hier, à l'ouverture du premier séminaire international d'étude sur l'agriculture biologique et le développement durable, qui s'achèvera aujou-rd'hui. Ce séminaire, qui a été organisé par l'université d'Oran en collaboration avec l'Unesco, a pour objectif de vulgariser et de dresser un état des lieux sur les connaissances scientifiques et les actions entreprises en Algérie et dans certains pays d'Europe et du monde arabe en matière d'agriculture biologique et de développement durable. Une vingtaine d'experts des différentes villes du pays, de l'Europe et des pays arabes ont été sollicités pour prendre part aux débats, dont une partie a été entamée hier au premier jour de ce séminaire.

 La qualité des communications des orateurs, qui sont intervenus dans ce contexte, a été relevée par les participants. Ces derniers ont saisi cette opportunité pour déplorer l'oubli du savoir-faire traditionnel, qui a tendance à disparaître avec l'essor de la biologie dans le domaine de l'agriculture. «Les fellahs sont carrément agressés par les importateurs de pesticides cancérigènes», a fait remarquer un participant. Les effets néfastes sur l'agriculture à travers l'utilisation de ces produits, a été l'un des thèmes longuement débattus hier lors de ce premier jour du séminaire. A ce sujet, le Dr Tsaki, président du séminaire, a mis en garde contre «les dégâts irréversibles causés dans certains cas par l'agriculture dite «moderne», basée essentiellement sur l'usage excessif des produits chimiques, seront perceptibles d'ici 20 à 30 ans».

 La coopération universitaire dans la promotion du développement durable par la collaboration scientifique des institutions internationales et des réseaux de recherches nationaux ainsi que les enjeux et les conditions d'émergence en matière d'agriculture biologique dans les pays méditerranéens du Sud, ont fait partie des thèmes abordés lors de la conférence inaugurale. La qualité alimentaire et les équilibres métaboliques nutritionnels ont également figuré parmi les sujets qui ont fait l'objet d'un riche débat à l'entame de ce séminaire. Notons qu'aujourd'hui, les conférenciers aborderont des thèmes liés à l'irrigation, la biologie et les risques environnementaux et les enjeux des nouvelles dispositions normatives dans le développement de l'industrie agro-alimentaire.

 Une conférence sera animée par le professeur Boutiba, du département de biologie de la faculté des sciences d'Oran, sur l'état de pollution de la côte oranaise par les méthodes bio-surveillance de l'environnement marin. La pollution des nappes phréatiques par les contaminants sera l'un des thèmes programmés pour la clôture de ce séminaire ave la remise de récompenses pour les cinq lauréats d'un concours organisé à la fin des conférences. Selon Hassini Tsaki, président du séminaire, les objectifs visés par les organisateurs de ce séminaire international de formation à l'agriculture biologique et au développement durable sont à buts pédagogique, de recherche et de promotion de ce mode de production agricole en plein essor (voire plutôt rénovation) dans le monde. Sans omettre de prendre en compte l'apport sociétal de cette rencontre en terme de campagne d'information et de sensibilisation en direction de la communauté universitaire dans son ensemble, des producteurs agricoles, des distributeurs, de la société civile ainsi que du plus large public.