
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Hassi Bounif, aidés par un
escadron d'intervention dépêché d'Oran, ont réussi, avant-hier après-midi, sans
heurts apparents, à déloger tous les squatters qui ont pris illégalement
possession, la veille, des 180 logements que compte la cité CNEP de Hassi
Ameur. Ces derniers temps, ce genre d'intrusions forcées est signalé un peu
partout à travers la wilaya d'Oran. La semaine dernière, des citoyens se sont
précipités sur un terrain vague, relevant de la petite bourgade de Labiod (Sidi
Chahmi) et ont commencé à tracer à la craie et à la chaux la limite de «leurs
terrains» à construire, avant qu'ils ne soient délogés par la force publique.
L'on a signalé également une occupation illégale et similaire de logements vacants
de l'OPGI, du côté de Misserghine. Avant-hier au quartier appelé «Coca» du côté
d'El Hassi des citoyens, venus d'un peu partout, ont commencé à se «réserver»
des parcelles de terrain. Pour revenir aux 180 logements CNEP de Hassi Ameur
qui vont du F2 au F5, ils ont été achevés tout au début des années 90 et sont
restés en jachère depuis lors. Dernièrement, ces logements ont commencé à faire
l'objet de certains travaux de restauration, cependant l'on sait qu'avec le
temps et les vols, la dégradation d'une cité inhabitée depuis 20 années est des
plus avancées. L'on a suggéré l'affectation de cette cité à Sonatrach mais la
transaction n'a pas pu être conclue, à cause de son emplacement inconvenant
pour de nombreux citoyens. Ces derniers cherchent, avant tout, à habiter
Oran-ville et vouloir choisir la formule du LSP jugée encore plus avantageuse
que celle du crédit CNEP. Pour toutes ces raisons, ces logements sont restés
inoccupés et les squatters, tout en sachant qu'ils ne pouvaient les occuper de
cette façon l'ont, tout de même fait, pour semble-t-il attirer l'attention des
pouvoirs publics. A Hassi Ameur comme partout ailleurs, les besoins sont
énormes et les offres pas encore à la mesure des attentes.