L'entreprise publique EPIC propreté d'Oran, qui compte 404 salariés, est
en proie depuis la fin de la semaine dernière, à des remous sous forme de
protesta des travailleurs qui revendiquent, entre autres, le départ du
directeur. Les protestataires ont décidé d'observer une grève pour dénoncer
l'absence de dialogue en déplorant « le non respect des engagements à leurs
égards de la part de la direction dans le contexte du statut du travailleur».
Sur la plate-forme des revendications figure également « la non perception des
primes des œuvres sociales depuis 2005». Les représentants des grévistes ont
déclaré que « les travailleurs s'estiment spoliés de leurs droits et qu'une
situation de pourrissement prévale au sein de cette entreprise. Nous insistons
sur un assainissement qui se résume au départ du directeur ». Contacté à ce
sujet, M. Aoued, le directeur contesté, a affirmé «avoir ouvert le dialogue
avec les protestataires et accepter de satisfaire toutes leurs revendications
». Notre interlocuteur a tenu à souligner que «pour l'intérêt de la ville, j'ai
décidé de demander que l'on me décharge de mon poste de directeur.
Malheureusement, en dépit de cette décision, les travailleurs mécontents
maintiennent toujours leur grève. J'estime donc qu'il n'y aucune raison
justifiant cet arrêt de travail, que je qualifie d'illégal ». Toujours est-il
que, jeudi, les travailleurs protestataires, rassemblés devant le siège de la
direction de cette entreprise qui a plusieurs défis à relever, refusaient de
regagner leurs postes de travail respectifs.