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Le mouvement de
contestation des habitants de certains quartiers qui procèdent au blocage de
voies et routes pour faire aboutir, espèrent-ils, leurs revendications, semble
faire tache d'huile à Constantine.
Ainsi, durant toute la journée demardi, les habitants des bidonvilles Djaballah, dans le quartier de Oued El-Had, sur les hauteurs de la ville de Constantine, ont bloqué la route du boulevard de l'Est et n'ont consenti à libérer la voie qu'après avoir été reçus chez le wali. Selon le responsable du secteur, qui déclare qu'aucune information ne peut être donnée, les représentants des habitants ont été reçus par le wali, puis se sont dispersés. Hier, c'était au tour des résidents du quartier de Hadjret Benarous, dans le secteur d'El-Ménia, à la sortie nord de Constantine, qui ont bloqué dans la matinée la RN n°27 menant à Annaba, Skikda et Jijel, au niveau du pont Bouberbara qui enjambe l'oued Rhumel. C'est à partir de 9 h que les protestataires, au nombre de 400 environ, sont descendus sur la chaussée et ont bloqué cette voie rapide par des troncs d'arbres, des pneus et de grosses pierres, exigeant des autorités le règlement de leurs problèmes de gaz, d'eau, d'électricité, d'assainissement et d'aménagement urbain, insistant pour que la priorité soit accordée à l'opération d'adduction au réseau de gaz naturel. On se rappelle que ces mêmes revendications avaient conduit les habitants de ce quartier à assiéger, à deux reprises la semaine passée, le siège de l'APC de Constantine, avant que leurs représentants ne soient reçus, à la fin, au cabinet du wali en présence des responsables des secteurs concernés, à savoir le président de l'APC, les représentants de la direction des mines, etc. «Nous sommes revenus à la charge, nous a déclaré hier M. Nedjahi, l'un des délégués du quartier que nous avons joint, parce que les promesses qui nous avons reçues la semaine dernière n'ont pas été suivies d'effet, surtout en ce qui concerne la question du gaz ». Il explique que les responsables de la direction des mines leur ont déclaré, la semaine passée, que l'adduction du quartier au réseau de gaz naturel était pratiquement impossible dans les circonstances actuelles. Accompagnés du délégué du secteur, les délégués du quartier ont été, encore une fois, reçus hier matin par le maire. «Le président de l'APC nous a déclaré textuellement qu'il ne possède pas de baguette magique pour régler nos problèmes», a affirmé Nedjahi. A la suite de quoi, ces responsables les ont accompagnés au cabinet du wali et notre interlocuteur a assuré qu'ils ne consentiront à libérer la voie qu'après avoir eu des réponses satisfaisantes de la part du chef de l'exécutif. Le délégué du secteur de Boudraa Salah, M. Ras El-Djebel Slimane, qui était également sur place, a déclaré qu'il a tenté, mais en vain semble-t-il, de convaincre les manifestants de libérer la voie. Ces derniers ont catégoriquement refusé d'obtempérer, exigeant l'intervention du wali. Finalement, la délégation des manifestants n'a pas été reçue par le wali, mais par le directeur des mines qui, disent-ils, leur a remis une attestation signée par lui et par le président de l'APC dans laquelle les autorités s'engagent à répondre progressivement, et selon les priorités, à leurs revendications, et à leur tête celle concernant le gaz, au courant de l'année 2011. Apparemment satisfaits, les protestataires se sont dispersés et ont libéré la voie vers 14 heures. |
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