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APC de Constantine: Une session extraordinaire consacrée à l'informel

par A. El Abci

Le commerce informel prend une telle ampleur que le centre-ville de Constantine ressemble de plus en plus à un immense bazar à ciel ouvert. Les autorités de l'APC paniquent, et, finalement, on apprend, hier matin, de la part de certains élus, qu'ils sont convoqués pour une session extraordinaire qui aura lieu demain jeudi 10 février au siège de la mairie, pour discuter du problème et même envisager la création de nouveaux marchés au niveau des neuf secteurs urbains.

En effet, affirment ces élus, c'est la solution afin d'organiser ce phénomène de commerce informel qui n'arrête pas de squatter les trottoirs. Le problème sera analysé sous toutes ses coutures, affirment-ils. Si le projet de mise en place de ces marchés constitue l'essentiel de l'ordre du jour de la rencontre, il restera à en désigner les sites devant abriter ces commerces et déterminer leur nature, indique-t-on.

Ainsi, l'option retenue penchera-t-elle du côté des marchés «parisiens» qui sont hebdomadaires et itinérants. C'est-à-dire qui se déplacent au niveau de chaque secteur urbain et s'y installent à dates fixes ou bien alors, il y aura carrément des sites destinés au commerce permanent et qu'il faudra aménager. Ceci, en considération que les jeunes vendeurs à la criée ont, du moins pour certains d'entre eux, semble-t-il, fait leur choix et exprimé leur préférence pour les marchés fixes, tels ceux de Boussouf, et qui l'ont signifié dernièrement au maire, indique-t-on. Et de poursuivre «que ces questions seront débattues en plénière lors de la session extraordinaire de jeudi prochain, sachant que, de toutes les façons, ces marchés, hebdomadaires, itinérants, fixes ou permanents, ne s'excluent pas mais peuvent se compléter».

Le problème qui risque de se poser avec acuité concerne surtout ces «poches» de terrain à dénicher dans la ville des ponts, qui seront à même d'attirer les jeunes marchands informels. Parce que, il faut le souligner, la ville du vieux rocher en manque terriblement. Dans ce sillage, il est à signaler que la démolition de l'ancien marché de Djenane Ezzitoune, construit en dur et fermé depuis longtemps, prévue hier pour un réaménagement, a été empêchée par les anciens «bénéficiaires». Ces derniers sont ainsi montés au créneau pour revendiquer un «bien» qu'ils avaient pourtant eux-mêmes abandonné à l'époque.