|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Après une grève de deux jours, les 1er et 2 février, qualifiée par les
responsables syndicaux «d'avertissement en direction des pouvoirs publics», les
paramédicaux affiliés au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), exerçant
dans les hôpitaux et les polycliniques du secteur public, observeront à partir
d'aujourd'hui une grève illimitée.
Hier, le secrétaire général du syndicat, M. Ghachi Lounès, cité par l'APS, a affirmé que les paramédicaux ont maintenu leur grève illimitée programmée pour le 8 février (ndlr : aujourd'hui ). Raison principale du débrayage, selon le syndicat : «la non-satisfaction» des revendications des paramédicaux. Les négociations engagées la veille (dimanche) avec le ministère ayant échoué. M. Ghachi a précisé que des représentants du SAP avaient été reçus dimanche à la direction des ressources humaines du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, relevant que les deux parties «ne sont pas arrivées à un consensus». Le SG du syndicat a affirmé, dans ce contexte, que le SAP «tient toujours à ses revendications et attend un engagement écrit du ministère». Le ministère de tutelle assure pour sa part que la plateforme des revendications de la tutelle a été prise en charge. Le premier responsable du secteur, le ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbès, a affirmé hier que les préoccupations des paramédicaux ont été officiellement prises en charge. «Le ministère lance un appel solennel à l'ensemble des paramédicaux pour les informer que leurs préoccupations ont été officiellement prises en charge et qu'ils doivent accomplir honorablement leur mission dans l'intérêt du malade», a déclaré M. Ould Abbès. En visite d'inspection à l'établissement public hospitalier de Birtraria, Djilali-Belkhenchir, le ministre a assuré que son département a été «fidèle à ses engagements en prenant en charge les doléances des paramédicaux, mais a été surpris par l'appel à la grève du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) des 1er et 2 février, déclarée par la justice injustifiée et illégale». Pour le ministre, le SAP a encore lancé un autre appel à la grève à partir du 8 février, qui a été également déclarée «illégale» par la justice, en vertu d'une ordonnance de référé d'heure en heure datée du 6 févier 2011. Tout en affirmant que le ministère demeure «fidèle» à tous ses engagements avec les partenaires sociaux, M. Ould Abbès a indiqué qu'il a déposé à la Fonction publique le nouveau projet de statut avec le LMD et la catégorie 11. Il a ajouté que le ministère «continuera toujours à traiter les revendications socioprofessionnelles avec l'ensemble des partenaires sociaux concernés». Il y a lieu de rappeler que les revendications des paramédicaux tournent autour de la promulgation de leur statut particulier, leur intégration dans le tableau A, catégorie 11, ainsi que l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation bac+4. A propos du statut des paramédicaux, M. Gachi avait déclaré, à l'issue de la grève de deux jours, «que le projet du statut dont a fait part le ministre et déposé à la Fonction publique? ne pouvait aboutir et est sans aucune valeur», dès lors que le dit projet n'avait pas ce que le syndicat appelle «l'ancrage juridique», puisque ce projet n'était pas appuyé par le protocole d'accord LMD, liant le ministère de la Santé et l'Enseignement supérieur, ni par le décret sur la formation des paramédicaux. Les syndicalistes avaient aussi rappelé que le SAP avait proposé des projets finalisés de statut en 2008 et 2010, mais sans qu'ils soient concrétisés. |
|